Question de M. SOUVET Louis (Doubs - RPR) publiée le 23/03/2000

M. Louis Souvet attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur les conséquences néfastes d'une nouvelle réduction horaire en histoire et géographie pour les élèves des classes de première et terminale. A l'heure où le propos officiel est au renoncement de la réflexion citoyenne, une telle réforme est pour le moins curieuse sauf à répondre à d'impérieux besoins budgétaires. Ne devra plus être traitée l'Italie fasciste, le New Deal semble également devoir passer à la trappe. La géographie n'est pas mieux lotie, les professeurs devront choisir entre la Chine et l'Inde ; quant à l'étude de la Russie, elle risque fort également de faire les frais de la réforme. L'histoire et la géographie participent pleinement de la formation d'un esprit critique. Une diminution de la dotation horaire va à l'encontre de ce libre arbitre. Il demande si, face à la détermination justifiée de ces enseignants, soutenus par leurs collègues scientifiques, le Gouvernement va procéder à des correctifs.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 10/08/2000

Réponse. - Dans sa conférence de presse du 27 avril 2000, le ministre de l'éducation nationale a défini les grandes orientations dans lesquelles s'inscrit la poursuite de la réforme des lycées : préserver la diversité des savoirs en favorisant l'égale dignité des filières qui les incarnent ; pour ce faire, des aménagements ont été apportés aux différentes séries et classes ; favoriser la mise en place des dispositifs d'innovation pédagogique, centrés plus étroitement sur les besoins des élèves : aide individualisée en classe de seconde, travaux personnels encadrés en classes de première et terminale ; rénover les contenus d'enseignement en préservant les exigences intellectuelles indispensables à une formation de qualité. La réforme s'applique à la rentrée 2000 en classes de première des séries générales. Les classes terminales seront concernées à partir de la rentrée 2001. S'agissant de l'histoire-géographie, le ministre est particulièrement attaché à l'enseignement de ces disciplines qui fournissent des éléments indispensables pour la connaissance et la compréhension du monde actuel, et ce dans toutes les séries. La réforme des lycées conserve toute leur place à ces disciplines fondamentales. Les horaires actuels ont été maintenus dans la plupart des séries, sauf en série S. Le réaménagement de cette série a en effet été conduit avec le double souci, d'une part, de privilégier les matières scientifiques, en particulier les sciences expérimentales, afin d'y attirer en priorité les élèves réellement motivés par les études scientifiques et, d'autre part, de maintenir une part significative à la culture générale non scientifique. C'est cette préoccupation qui a conduit notamment à compenser la baisse de l'horaire d'histoire-géographie d'une demi-heure en classe terminale par l'introduction des dédoublements. Le groupe technique disciplinaire, à qui a été confiée l'élaboration des nouveaux programmes des lycées dont l'application interviendra en classe de seconde à partir de la rentrée 2001, proposera également des ajustements à l'actuel programme de première scientifique, qui seront appliqués à compter de la rentrée scolaire 2000.

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