Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 27/04/2000
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur l'article concernant le réseau d'enseignement français à l'étranger paru dans le quotidien Le Figaro du 8 mars 2000 dans lequel son auteur constate que " curieusement... il n'existe à ce jour aucune statistique d'ensemble sur le devenir des anciens élèves étrangers du réseau de l'AEPE (Agence pour l'enseignement français à l'étranger) et encore trop rares sont nos ambassades qui, à l'instar des représentations diplomatiques américaines, assurent un réel suivi des élèves étrangers passés par le système éducatif français... ". Il lui demande son opinion sur ces deux constatations et souhaiterait savoir si le Gouvernement entend prendre des mesures afin d'améliorer l'accueil et le suivi des élèves étrangers du réseau de l'AEPE.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 29/06/2000
Réponse. - Par l'accueil d'élèves étrangers, les établissements scolaires français à l'étranger participent au rayonnement de la langue et de la culture françaises. Il est donc souhaitable qu'ils puissent, dans la mesure du possible, assurer un réel suivi de ceux qu'ils ont scolarisés. Tel est déjà le cas d'un certain nombre de lycées français, notamment en Afrique du Nord ou en Amérique latine, qui mènent à cet égard des actions exemplaires : association d'anciens élèves, fonds d'entraide pour l'octroi de bourses d'enseignement supérieur... Mais il importe également que ces élèves, au terme de leur formation secondaire, soient incités à venir poursuivre leurs études supérieurs en France. Or, une enquête récemment conduite par EduFrance, agence chargée d'assurer la promotion des formations supérieures en France auprès des étudiants étrangers, a montré que, lors de la dernière rentrée, à peine la moitié d'entre eux s'étaient inscrits en première année de premier cycle dans une université française. Mieux comprendre les raisons de cette situation et lui porter remède est l'un des objectifs du partenariat mis en uvre cette année entre l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger et EduFrance. C'est ainsi qu'une enquête va être effectuée auprès d'un certain nombre de lycées français afin d'élaborer, après analyse des données recueillies, des outils de communication sur les formations d'enseignement supérieur françaises particulièremenet adaptés à leur public. Par ailleurs, l'une des priorités de l'AEFE est d'améliorer et de développer le système actuel des bourses d'enseignement supérieur accordées à certains des meilleurs élèves étrangers sortant des établissements. Dès la session 2000, le programme de bourses d'excellence qu'elle finance sera étendu à d'autres voies que les classes préparatoires aux grandes écoles et les boursiers d'excellence seront désormais considérés comme prioritaires pour l'octroi des bourses d'enseignement supérieur attribuées par le ministre des affaires étrangères, ce qui leur permettra de compléter leur cursus universitaire avec la garantie du maintien d'une aide financière. Il faut souligner qu'un programme spécifique de bourses pour des disciplines non couvertes jusqu'à présent par le programme Eiffel sera mis en place.
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