Question de M. MARC François (Finistère - SOC) publiée le 25/05/2000

M. François Marc attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les conditions d'enseignement des sciences de la vie et de la Terre en collège. La biologie et la géologie constituent des matières scientifiques dont les implications en termes de développement économique, d'apprentissage de la citoyenneté mais aussi de l'éthique sont avérées. On constate pourtant aujourd'hui un décalage important entre les programmes de collèges en sciences de la vie et de la Terre et les conditions d'enseignement de cette discipline. En effet, cette matière s'organise autour de travaux pratiques nécessitant un travail actif en groupe restreint. Cependant, plus de 90 % des classes de collèges n'ont pas de groupes restreints inférieurs à 18 élèves sur les quatre ans de collège. Or, le travail expérimental en groupe restreint développe les chances d'acquisition du savoir et de réussite de l'élève, en favorisant une approche empirique de la matière. A ce titre, et ce dans le but d'instruire au mieux et dans des conditions optimales les élèves, je vous saurais gré de m'indiquer si des mesures sont envisageables pour que l'enseignement des sciences de la vie et de la Terre soient effectivement de 2 heures - et non de 1 h 30 - de travaux pratiques, autour de groupes inférieurs à 18 élèves.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 26/10/2000

Réponse. - Le ministère de l'éducation nationale attache une grande importance à l'enseignement des sciences de la vie et de la terre, qui constitue une composante essentielle de la formation commune dispensée aux élèves et participe à leur éducation de futurs citoyens. La recherche d'une amélioration des conditions d'enseignement de cette discipline demeure une priorité constante des actions entreprises en sa faveur. A ce titre, l'organisation des enseignements en sixième, cinquième et quatrième offre aux équipes pédagogiques la possibilité de mettre en uvre des séquences à effectifs allégés. La souplesse horaire prévue par les textes permet en effet de dédoubler les classes ou de constituer trois groupes pour deux divisions. Dans le respect de l'autonomie pédagogique dont disposent les établissements et en fonction des moyens qui leur ont été attribués par l'inspecteur d'académie, sur la base du projet qui lui a été présenté, il revient ensuite au principal du collège, après avis de son conseil d'administration, de définir les modalités d'organisation de l'enseignement des sciences de la vie et de la terre. C'est pourquoi la détermination d'un seuil d'effectif pour l'organisation de travaux pratiques ne peut être retenue. Cette mesure contraindrait l'ensemble des collèges à adopter un mode d'organisation uniforme, et serait susceptible de restreindre l'autonomie dont disposent les équipes professorales des sciences de la vie et de la terre pour renforcer l'enseignement de leur discipline au travers des choix arrêtés au niveau de l'établissement dans son projet pédagogique.

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