Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 25/05/2000

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de la recherche sur le comité interministériel de la recherche scientifique et technologique II qui confirme à la page 2, alinéas 6 et 7, du relevé de ses conclusions datant du 1er juin 1999, que dès 1999 une série d'actions concernant la génomique et la " postgénomique " " feront l'objet d'un développement immédiat ". Il lui demande quelles actions ont été menées depuis près d'un an pour développer la connaissance du génome dans la science et la recherche publique française.

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Réponse du ministère : Recherche publiée le 10/08/2000

Réponse. - Depuis le 1er juin 1999, une série d'actions concernant la génomique et la post-génomique ont été coordonnées dans le cadre du programme " Génomique " au sein de la direction de la recherche du ministère. Ces actions peuvent se décliner en quatre volets. Le premier volet regroupe le développement de trois centres de ressources (pour un budget total de 193,5 MF en 2000) : le centre national du séquençage (CNS) dont la mission est de participer au séquençage du génome humain et au développement d'outils permettant de déchiffrer la structure et la régulation des gènes humains et murins ; le centre national de génotypage, à présent pleinement opérationnel et dont la capacité de génotypage est de l'ordre de 6 millions de génotypes par an ; le centre de ressources en bioinformatique " Infobiogen " dont le transfert de Villejuif à Evry sera réalisé à la fin du mois de juin 2000. Le deuxième volet correspond au déploiement d'un réseau de génopoles (pour un budget de 100 MF en 2000), dont la deuxième phase s'achève cette année. Cette action a conduit à la création de la génopole Ile-de-France à partir de la génopole d'Evry, et de six génopoles régionales (à Lille, Strasbourg, Lyon-Grenoble, Marseille, Montpellier et Toulouse) ; Bordeaux est actuellement en phase de test pour devenir une septième génopole régionale. Ce réseau est en cours d'organisation sous la direction unique d'un chercheur. Le troisième volet a trait à une opération en bioinformatique (pour un budget total d'environ 70 MF en 2000) et qui se traduit par un soutien à l'installation de nouvelles équipes dans les génopoles, un programme d'allocations de recherche et de bourses post-doctorales, un appel d'offres inter-organismes (CNRS, INSERM, INRA, INRIA) que le ministère a financé à hauteur de 40 %, un appel d'offres pour favoriser la recherche-développement entre le secteur public et le secteur des PME/PMI, et enfin la création de filières de bioinformatique, en particulier dans les universités et les écoles d'ingénieurs liées aux génopoles. Le dernier volet correspond à des opérations de transfert en technologie, principalement par l'intermédiaire de deux réseaux de recherche en innovation et transfert technologiques : Genoplante pour la génomique des plantes (budget de l'Etat de 69 MF en 2000) et Genhomme dans le domaine de la santé humaine (budget de l'Etat de 200 MF en 2000) ; dans ce cadre, les entreprises apportent un financement équivalent à la part financée par la recherche publique.

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