Question de M. ECKENSPIELLER Daniel (Haut-Rhin - RPR) publiée le 15/06/2000

M. Daniel Eckenspieller attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la situation des classes préparatoires aux grandes écoles de type technologie biologie réservées aux élèves titulaires d'un baccalauréat technologique série STL (science et technologies de laboratoires) option biochimie-génie biologique ou d'un baccalauréat technologique de l'enseignement agricole. Alors que ces classes préparatoires ont été créées en 1977 pour revaloriser l'enseignement technologique et ainsi favoriser l'accès de ses étudiants aux grandes écoles, force est de constater que depuis cette date rien n'a été entrepris pour moderniser cette filière, alors que l'enseignement général ne cesse de faire l'objet de réforems successives. Or, il apparaît au regard du rapport établi par une mission d'évaluation conjointe des inspections générales des ministères de l'éducation nationale et de l'agriculture en 1998 que l'intérêt de ces classes préparatoires n'est plus à démontrer et qu'une rénovation serait nécessaire pour assurer leur pérennisation. Des mesures d'actualisation sont donc indispensables, notamment en ce qui concerne les programmes, les épreuves, les concours mais aussi le recrutement des étudiants. Il demande donc s'il envisage de procéder prochainement à la rénovaton de cette filière et de permettre ainsi aux étudiants provenant de l'enseignement technologique d'accéder dans de bonnes conditions aux grandes écoles de type technologie et biologie.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 24/08/2000

Réponse. - Le ministère de l'éducation nationale a le souci d'offrir aux bacheliers des voies technologiques et, dans le cas présent, aux titulaires de baccalauréats STL-BGB et STPA et STAE des débouchés en classes préparatoires TB (technologie-biologie) afin de leur permettre d'accéder à une formation d'ingénieur. Les réunions qui ont eu lieu au ministère de l'éducation nationale durant cette année scolaire ont permis à tous les intervenants de s'exprimer, professeurs de classes TB, directeurs d'école agronomique et inspecteurs généraux des disciplines les plus représentées dans cette filière. Il faut retenir de ces échanges la complexité des enjeux concernant cette filière dont on ne saurait limiter l'examen des résultats des élèves aux seuls succès aux concours des écoles agronomiques. En effet, il est apparu que de nombreux élèves poursuivent leurs études dans d'autres écoles que celles qui recrutent par le concours TB et à l'université où, semble t-il ils obtiennent des résultats honorables. D'autres élèves entrent dans les écoles agronomiques et suivent sans difficultés leur scolarité. Bien évidemment, ces résultats qui n'avaient jamais été mis en lumière auparavant modifient le cadre de la réflexion menée sur la filière TB, l'éventuelle réforme de ses programmes et l'adaptation du concours des écoles agronomiques dont les flux sont stables. A ce stade, il convient d'être prudent sur les objectifs avant de lancer une réforme de cette filière. Il s'agit de permettre à cette filière d'offrir aux élèves des débouchés multiples tels qu'ils existent actuellement. Les programmes doivent donc être examinés en tenant compte du caractère très ouvert de cette formation. Un ultime échange sera organisé dès le début du mois de septembre pour parfaire la connaissance du dossier et déterminer les axes majeurs de la réforme qui leur serait appliquée. Cette réforme sera articulée de telle manière que les élèves qui ont entamé un cursus puissent se présenter au concours, sur la base des programmes qu'ils auront suivis.

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