Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 12/10/2000

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le ministre de la jeunesse et des sports sur les contrôles anti-dopage effectués lors des jeux Olympiques de Sydney. Il lui demande si des athlètes français ont été contrôlés positifs lors de ces examens. Quelles conclusions peut-elle en tirer ? Quels sont ses objectifs d'ici 2002 dans la lutte anti-dopage en France ?

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Réponse du ministère : Jeunesse publiée le 17/05/2001

Réponse. - La lutte contre le fléau du dopage, et plus largement la protection de la santé des sportives et sportifs, constitue une préoccupation prioritaire de Mme la ministre de la jeunesse et des sports, affirmée dès sa prise de fonction. Les programmes de contrôle mis en place pour les athlètes sélectionnés aux jeux Olympiques de Sydney se sont déroulés en deux temps. Au niveau national, plus de 400 athlètes ont été contrôlés avant leur départ pour Sydney. En outre, le ministère de la jeunesse et des sports a apporté son soutien technique et financier aux contrôles demandés par l'agence mondiale antidopage (AMA). Plus de 2 000 tests ont été effectués sur des sportifs français et étrangers avant le début des jeux Olympiques. A Sydney, pendant le déroulement des compétitions, les contrôles se sont poursuivis sous la responsabilité du Comité international olympique. Aucun athlète français n'a été contrôlé positif lors de ces examens. L'AMA a désigné une équipe d'observateurs indépendants spécialisés, où la France était représentée par le président du groupe de suivi de la convention du Conseil de l'Europe. Les médecins de cette équipe d'observateurs ont mis l'accent sur la nécessité d'une meilleure information des sportifs comme de leur entourage sur les prescriptions médicales qui leur sont délivrées (produits utilisés, posologies, associations de médicaments). Mme la ministre de la jeunesse et des sports entend évidemment poursuivre et renforcer son action contre le dopage d'ici 2002 dans plusieurs directions. Il conviendra de poursuivre les programmes de contrôles, en augmentant le nombre de contrôles inopinés et de contrôles sur les jeunes sportifs. Mme la ministre attache également une grande importance à la mise en place des structures de soins, de conseil et de recherche prévues par la loi contre le dopage et la protection de la santé des sportifs du 23 mars 1999. Une première antenne médicale vient d'être agréée à Vandoeuvre-lès-Nancy dans l'enceinte des hôpitaux du Brabois. D'autres antennes médicales de lutte contre le dopage seront très prochainement ouvertes, dans chaque région, afin d'accueillir au travers de consultations anonymes, des personnes en difficulté face au dopage. Dirigées par un médecin responsable, agréées par les pouvoirs publics, elles auront également pour mission de centraliser les données relatives aux personnes dopées et de répondre aux demandes de prise en charge thérapeutique reçues notamment au numéro vert " Ecoute dopage ". De nouvelles actions seront menées aussi bien par les médecins conseillers recrutés auprès des directeurs régionaux de la jeunesse et des sports que par l'administration centrale. Les programmes existants continueront à être soutenus, comme le numéro vert gratuit et l'espace d'accueil et de communication " Sports et dépendance ". Par ailleurs, le ministère de la jeunesse et des sports a apporté son soutien à la création de la fondation sport-santé par le CNOSF ; cette structure est placée sous l'égide de la Fondation de France, et a pour mission d'assurer l'information et l'éducation des pratiquants sportifs, y compris l'encadrement (dirigeants, éducateurs, animateurs, médecins, etc.). Pour intensifier son action dans le domaine de la santé des sportifs et de la lutte contre le dopage, le ministère a augmenté ses moyens budgétaires de près de 20 % par rapport à l'année 2000. Sur le plan international, une étape essentielle a été franchie avec la création de l'Agence mondiale antidopage. Durant la présidence française de l'Union européenne, Mme la ministre de la jeunesse et des sports a obtenu une représentation au sein de cette agence de l'Union, qui participe également à son financement. L'évolution du statut de cette instance et la clarification de ses missions constituent désormais des objectifs à atteindre pour une lutte contre le dopage plus efficace, et donc harmonisée au niveau mondial.

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