Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 07/12/2000

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur sa conférence de presse sur l'école primaire en date du 20 juin 2000 et au cours de laquelle il a annoncé (page 24 du compte rendu) que " dans un certain nombre d'écoles, notamment en zone d'éducation prioritaire pour traiter les élèves les plus en difficulté, des expérimentations consistant à affecter plus de maîtres que de classes vont être conduites à la rentrée ". Il lui demande quel est le nombre d'établissements concernés par l'application d'une telle mesure et quel est à ce jour le premier bilan des expérimentations annoncées dans sa conférence du 20 juin dernier.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 22/02/2001

Réponse. - Le combat pour la réussite des élèves passe par une pratique moins solitaire du métier d'enseignant. L'école a changé. Les maîtres y travaillent d'ores et déjà de façon plus collégiale. S'il n'y a pas, au budget du ministère de l'éducation nationale, d'enveloppe spécifique de moyens en postes dédiée à l'éducation prioritaire, il est cependant demandé aux recteurs et inspecteurs d'académie de faire bénéficier les zones et les réseaux d'éducation prioritaire d'une priorité en termes de moyens et en crédits pédagogiques. A la rentrée 1999, les élèves des zones d'éducation prioritaire (ZEP), bénéficiaient de près de 15 % d'enseignants en plus. Pour les ZEP, cela représente en moyenne un enseignant de plus pour 115 élèves. Dans l'état actuel des choses, une bonne partie de ces moyens supplémentaires est consacrée à abaisser les effectifs par classe. En moyenne, les classes maternelles des ZEP ont 2,5 élèves de moins que celles qui ne relèvent pas de l'éducation prioritaire. Les classes élémentaires et spéciales en ont 1,3 en moins. Une autre partie permet d'y développer la scolarisation des enfants de deux ans qui dépasse 40 % en ZEP alors qu'elle s'établit ailleurs à moins de 35 %. Cet effort donne aux enseignants les moyens d'assurer la réussite des élèves comme le montrent les résultats aux évaluations nationales. Il permet aussi aux équipes volontaires de faire le choix d'affecter plus de maîtres que de classes. Quatre mois après la rentrée 2000, il est encore trop tôt pour faire un premier bilan de ces expérimentations.

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