Question de M. BRANGER Jean-Guy (Charente-Maritime - UC) publiée le 30/03/2001

Question posée en séance publique le 29/03/2001

M. Jean-Guy Branger. Ma question s'adresse à M. le ministre délégué chargé des affaires européennes.
Face à l'actualité des Balkans, je souhaite, monsieur le ministre, attirer votre attention sur la situation en Macédoine et la nécessité de préserver la paix dans cette région.
Il semblerait que les combats entre l'armée macédonienne et les rebelles albanais aient diminué d'intensité.
Malgré cela, ne peut-on pas discerner deux lignes de fond : d'une part, l'activisme de certains éléments kosovars albanais à étendre l'espace géographique albanais au détriment de cette République ô combien fragile et estimable qu'est la Macédoine ; d'autre part, la radicalisation de la minorité albanophone de Macédoine, radicalisation qui risque de plonger ce pays dans des tensions tendant à mettre en péril l'intégrité et la stabilité de cette petite région, et au-delà des pays voisins.
Afin de parer à une éventuelle reprise des combats, je souhaiterais savoir, monsieur le ministre, ce qu'entend faire notre pays, et par-là même l'Union européenne, pour que les actions de déstabilisation menées par les rebelles albanais ne fassent pas vaciller la paix dans cette région très fragile de notre Europe. M. Jean-Guy Branger. Ma question s'adresse à M. le ministre délégué chargé des affaires européennes.
Face à l'actualité des Balkans, je souhaite, monsieur le ministre, attirer votre attention sur la situation en Macédoine et la nécessité de préserver la paix dans cette région.
Il semblerait que les combats entre l'armée macédonienne et les rebelles albanais aient diminué d'intensité.
Malgré cela, ne peut-on pas discerner deux lignes de fond : d'une part, l'activisme de certains éléments kosovars albanais à étendre l'espace géographique albanais au détriment de cette République ô combien fragile et estimable qu'est la Macédoine ; d'autre part, la radicalisation de la minorité albanophone de Macédoine, radicalisation qui risque de plonger ce pays dans des tensions tendant à mettre en péril l'intégrité et la stabilité de cette petite région, et au-delà des pays voisins.
Afin de parer à une éventuelle reprise des combats, je souhaiterais savoir, monsieur le ministre, ce qu'entend faire notre pays, et par-là même l'Union européenne, pour que les actions de déstabilisation menées par les rebelles albanais ne fassent pas vaciller la paix dans cette région très fragile de notre Europe.

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Réponse du ministère : Affaires européennes publiée le 30/03/2001

Réponse apportée en séance publique le 29/03/2001

M. Pierre Moscovici, ministre délégué chargé des affaires européennes. Monsieur le sénateur, bien évidemment, la situation en Macédoine préoccupe le Gouvernement et, plus largement, l'Union européenne.
Les actions entreprises en Macédoine par certains extrémistes albanophones ont fait l'objet de la condamnation la plus ferme et la plus unanime de la communauté internationale, en particulier de l'Union européenne et de l'Alliance atlantique.
Pour sa part, tout en rappelant son soutien à la souveraineté, à l'intégrité territoriale de la Macédoine, à laquelle elle est attachée comme nous, ainsi qu'à l'inviolabilité de ses frontières, l'Union européenne, lors du Conseil européen de Stockholm, a réaffirmé que la recherche de solutions fondées sur la violence n'avait aucun avenir dans cette région du monde, comme dans le reste du monde d'ailleurs.
Ainsi que l'ont rappelé avec force les chefs d'Etat et de Gouvernement, le nationalisme ethnique, l'intolérance et l'exclusion, qui ont fait régner la terreur dans les Balkans au cours des dix dernières années, sont totalement contraires aux valeurs sur lesquelles se fonde notre modèle européen.
La solution de la crise ne peut donc qu'être politique - elle ne peut pas être militaire - et elle doit préserver l'intégrité et la souveraineté de ce pays, comme de tous les autres pays de la région. C'est pourquoi - nous nous adressons aux uns et aux autres - tout en saluant la fermeté des positions prises par le Gouvernement de Tirana, l'Union a appelé à une désescalade militaire, tant du côté des extrémistes albanophones que de l'armée macédonienne, et elle a incité vivement les autorités de Skopje à engager les réformes internes indispensables sans lesquelles il ne sera pas possible de vivre correctement ensemble dans cette région.
Notre sentiment, à cette heure, est que ce message commence à être entendu. Comme vous le savez, le secrétaire général du Conseil, haut-représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune, M. Javier Solana, s'est rendu sur place les 26 et 27 mars, de même que Lord Robertson, secrétaire général de l'OTAN. M. Javier Solana a notamment obtenu des autorités de Skopje l'engagement d'ouvrir, au sein des institutions macédoniennes, avec les partis politiques représentés au Parlement, un dialogue sur les relations interethniques.
Par ailleurs, dans le cadre des relations entre l'Union européenne et la Macédoine, un accord de stabilisation et d'association devrait être normalement signé le 9 avril prochain. Je peux vous assurer que l'Union européenne veillera à encourager cette amorce de dialogue. Comme vous le savez, en effet, la signature de cet accord permettra de rappeler les principes essentiels, et telle sera ma conclusion : tous ceux qui vont dans le sens de la démocratie, de la tolérance et de la paix se rapprochent de l'Europe ; tous ceux qui choisissent la violence et le combat ethnique s'en éloignent. (Applaudissements sur les travées socialistesM. Pierre Moscovici, ministre délégué chargé des affaires européennes. Monsieur le sénateur, bien évidemment, la situation en Macédoine préoccupe le Gouvernement et, plus largement, l'Union européenne.
Les actions entreprises en Macédoine par certains extrémistes albanophones ont fait l'objet de la condamnation la plus ferme et la plus unanime de la communauté internationale, en particulier de l'Union européenne et de l'Alliance atlantique.
Pour sa part, tout en rappelant son soutien à la souveraineté, à l'intégrité territoriale de la Macédoine, à laquelle elle est attachée comme nous, ainsi qu'à l'inviolabilité de ses frontières, l'Union européenne, lors du Conseil européen de Stockholm, a réaffirmé que la recherche de solutions fondées sur la violence n'avait aucun avenir dans cette région du monde, comme dans le reste du monde d'ailleurs.
Ainsi que l'ont rappelé avec force les chefs d'Etat et de Gouvernement, le nationalisme ethnique, l'intolérance et l'exclusion, qui ont fait régner la terreur dans les Balkans au cours des dix dernières années, sont totalement contraires aux valeurs sur lesquelles se fonde notre modèle européen.
La solution de la crise ne peut donc qu'être politique - elle ne peut pas être militaire - et elle doit préserver l'intégrité et la souveraineté de ce pays, comme de tous les autres pays de la région. C'est pourquoi - nous nous adressons aux uns et aux autres - tout en saluant la fermeté des positions prises par le Gouvernement de Tirana, l'Union a appelé à une désescalade militaire, tant du côté des extrémistes albanophones que de l'armée macédonienne, et elle a incité vivement les autorités de Skopje à engager les réformes internes indispensables sans lesquelles il ne sera pas possible de vivre correctement ensemble dans cette région.
Notre sentiment, à cette heure, est que ce message commence à être entendu. Comme vous le savez, le secrétaire général du Conseil, haut-représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune, M. Javier Solana, s'est rendu sur place les 26 et 27 mars, de même que Lord Robertson, secrétaire général de l'OTAN. M. Javier Solana a notamment obtenu des autorités de Skopje l'engagement d'ouvrir, au sein des institutions macédoniennes, avec les partis politiques représentés au Parlement, un dialogue sur les relations interethniques.
Par ailleurs, dans le cadre des relations entre l'Union européenne et la Macédoine, un accord de stabilisation et d'association devrait être normalement signé le 9 avril prochain. Je peux vous assurer que l'Union européenne veillera à encourager cette amorce de dialogue. Comme vous le savez, en effet, la signature de cet accord permettra de rappeler les principes essentiels, et telle sera ma conclusion : tous ceux qui vont dans le sens de la démocratie, de la tolérance et de la paix se rapprochent de l'Europe ; tous ceux qui choisissent la violence et le combat ethnique s'en éloignent. (Applaudissements sur les travées socialistesM. Pierre Moscovici, ministre délégué chargé des affaires européennes. Monsieur le sénateur, bien évidemment, la situation en Macédoine préoccupe le Gouvernement et, plus largement, l'Union européenne.
Les actions entreprises en Macédoine par certains extrémistes albanophones ont fait l'objet de la condamnation la plus ferme et la plus unanime de la communauté internationale, en particulier de l'Union européenne et de l'Alliance atlantique.
Pour sa part, tout en rappelant son soutien à la souveraineté, à l'intégrité territoriale de la Macédoine, à laquelle elle est attachée comme nous, ainsi qu'à l'inviolabilité de ses frontières, l'Union européenne, lors du Conseil européen de Stockholm, a réaffirmé que la recherche de solutions fondées sur la violence n'avait aucun avenir dans cette région du monde, comme dans le reste du monde d'ailleurs.
Ainsi que l'ont rappelé avec force les chefs d'Etat et de Gouvernement, le nationalisme ethnique, l'intolérance et l'exclusion, qui ont fait régner la terreur dans les Balkans au cours des dix dernières années, sont totalement contraires aux valeurs sur lesquelles se fonde notre modèle européen.
La solution de la crise ne peut donc qu'être politique - elle ne peut pas être militaire - et elle doit préserver l'intégrité et la souveraineté de ce pays, comme de tous les autres pays de la région. C'est pourquoi - nous nous adressons aux uns et aux autres - tout en saluant la fermeté des positions prises par le Gouvernement de Tirana, l'Union a appelé à une désescalade militaire, tant du côté des extrémistes albanophones que de l'armée macédonienne, et elle a incité vivement les autorités de Skopje à engager les réformes internes indispensables sans lesquelles il ne sera pas possible de vivre correctement ensemble dans cette région.
Notre sentiment, à cette heure, est que ce message commence à être entendu. Comme vous le savez, le secrétaire général du Conseil, haut-représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune, M. Javier Solana, s'est rendu sur place les 26 et 27 mars, de même que Lord Robertson, secrétaire général de l'OTAN. M. Javier Solana a notamment obtenu des autorités de Skopje l'engagement d'ouvrir, au sein des institutions macédoniennes, avec les partis politiques représentés au Parlement, un dialogue sur les relations interethniques.
Par ailleurs, dans le cadre des relations entre l'Union européenne et la Macédoine, un accord de stabilisation et d'association devrait être normalement signé le 9 avril prochain. Je peux vous assurer que l'Union européenne veillera à encourager cette amorce de dialogue. Comme vous le savez, en effet, la signature de cet accord permettra de rappeler les principes essentiels, et telle sera ma conclusion : tous ceux qui vont dans le sens de la démocratie, de la tolérance et de la paix se rapprochent de l'Europe ; tous ceux qui choisissent la violence et le combat ethnique s'en éloignent. (Applaudissements sur les travées socialistesM. Pierre Moscovici, ministre délégué chargé des affaires européennes. Monsieur le sénateur, bien évidemment, la situation en Macédoine préoccupe le Gouvernement et, plus largement, l'Union européenne.
Les actions entreprises en Macédoine par certains extrémistes albanophones ont fait l'objet de la condamnation la plus ferme et la plus unanime de la communauté internationale, en particulier de l'Union européenne et de l'Alliance atlantique.
Pour sa part, tout en rappelant son soutien à la souveraineté, à l'intégrité territoriale de la Macédoine, à laquelle elle est attachée comme nous, ainsi qu'à l'inviolabilité de ses frontières, l'Union européenne, lors du Conseil européen de Stockholm, a réaffirmé que la recherche de solutions fondées sur la violence n'avait aucun avenir dans cette région du monde, comme dans le reste du monde d'ailleurs.
Ainsi que l'ont rappelé avec force les chefs d'Etat et de Gouvernement, le nationalisme ethnique, l'intolérance et l'exclusion, qui ont fait régner la terreur dans les Balkans au cours des dix dernières années, sont totalement contraires aux valeurs sur lesquelles se fonde notre modèle européen.
La solution de la crise ne peut donc qu'être politique - elle ne peut pas être militaire - et elle doit préserver l'intégrité et la souveraineté de ce pays, comme de tous les autres pays de la région. C'est pourquoi - nous nous adressons aux uns et aux autres - tout en saluant la fermeté des positions prises par le Gouvernement de Tirana, l'Union a appelé à une désescalade militaire, tant du côté des extrémistes albanophones que de l'armée macédonienne, et elle a incité vivement les autorités de Skopje à engager les réformes internes indispensables sans lesquelles il ne sera pas possible de vivre correctement ensemble dans cette région.
Notre sentiment, à cette heure, est que ce message commence à être entendu. Comme vous le savez, le secrétaire général du Conseil, haut-représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune, M. Javier Solana, s'est rendu sur place les 26 et 27 mars, de même que Lord Robertson, secrétaire général de l'OTAN. M. Javier Solana a notamment obtenu des autorités de Skopje l'engagement d'ouvrir, au sein des institutions macédoniennes, avec les partis politiques représentés au Parlement, un dialogue sur les relations interethniques.
Par ailleurs, dans le cadre des relations entre l'Union européenne et la Macédoine, un accord de stabilisation et d'association devrait être normalement signé le 9 avril prochain. Je peux vous assurer que l'Union européenne veillera à encourager cette amorce de dialogue. Comme vous le savez, en effet, la signature de cet accord permettra de rappeler les principes essentiels, et telle sera ma conclusion : tous ceux qui vont dans le sens de la démocratie, de la tolérance et de la paix se rapprochent de l'Europe ; tous ceux qui choisissent la violence et le combat ethnique s'en éloignent. (Applaudissements sur les travées socialistesM. Pierre Moscovici, ministre délégué chargé des affaires européennes. Monsieur le sénateur, bien évidemment, la situation en Macédoine préoccupe le Gouvernement et, plus largement, l'Union européenne.
Les actions entreprises en Macédoine par certains extrémistes albanophones ont fait l'objet de la condamnation la plus ferme et la plus unanime de la communauté internationale, en particulier de l'Union européenne et de l'Alliance atlantique.
Pour sa part, tout en rappelant son soutien à la souveraineté, à l'intégrité territoriale de la Macédoine, à laquelle elle est attachée comme nous, ainsi qu'à l'inviolabilité de ses frontières, l'Union européenne, lors du Conseil européen de Stockholm, a réaffirmé que la recherche de solutions fondées sur la violence n'avait aucun avenir dans cette région du monde, comme dans le reste du monde d'ailleurs.
Ainsi que l'ont rappelé avec force les chefs d'Etat et de Gouvernement, le nationalisme ethnique, l'intolérance et l'exclusion, qui ont fait régner la terreur dans les Balkans au cours des dix dernières années, sont totalement contraires aux valeurs sur lesquelles se fonde notre modèle européen.
La solution de la crise ne peut donc qu'être politique - elle ne peut pas être militaire - et elle doit préserver l'intégrité et la souveraineté de ce pays, comme de tous les autres pays de la région. C'est pourquoi - nous nous adressons aux uns et aux autres - tout en saluant la fermeté des positions prises par le Gouvernement de Tirana, l'Union a appelé à une désescalade militaire, tant du côté des extrémistes albanophones que de l'armée macédonienne, et elle a incité vivement les autorités de Skopje à engager les réformes internes indispensables sans lesquelles il ne sera pas possible de vivre correctement ensemble dans cette région.
Notre sentiment, à cette heure, est que ce message commence à être entendu. Comme vous le savez, le secrétaire général du Conseil, haut-représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune, M. Javier Solana, s'est rendu sur place les 26 et 27 mars, de même que Lord Robertson, secrétaire général de l'OTAN. M. Javier Solana a notamment obtenu des autorités de Skopje l'engagement d'ouvrir, au sein des institutions macédoniennes, avec les partis politiques représentés au Parlement, un dialogue sur les relations interethniques.
Par ailleurs, dans le cadre des relations entre l'Union européenne et la Macédoine, un accord de stabilisation et d'association devrait être normalement signé le 9 avril prochain. Je peux vous assurer que l'Union européenne veillera à encourager cette amorce de dialogue. Comme vous le savez, en effet, la signature de cet accord permettra de rappeler les principes essentiels, et telle sera ma conclusion : tous ceux qui vont dans le sens de la démocratie, de la tolérance et de la paix se rapprochent de l'Europe ; tous ceux qui choisissent la violence et le combat ethnique s'en éloignent. (Applaudissements sur les travées socialistes

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