Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 08/03/2001

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur la réponse de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité à la question nº 5642 parue à la page 3011 du Journal officiel, questions remises la présidence du Sénat, réponses des ministres aux questions écrites du 31 août 2000, et dans laquelle il est précisé que, " depuis le second trimestre 2000, le plan de lutte contre l'hépatite C s'accompagne d'un dispositif national de communication destiné à informer le grand public, notamment au moyen d'un partenariat avec la presse ". Il le remercie de bien vouloir lui indiquer quel est à ce jour le bilan de la mise en place de ce dispositif. Quelles vont en être les suites ?

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Réponse du ministère : Santé publiée le 07/03/2002

Le plan gouvernemental de lutte contre l'hépatite C (1999-2002) comporte un dispositif national de communication depuis juin 2000. L'axe de communication retenu pour la première année a consisté à s'adresser aux médecins, et notamment aux médecins généralistes, avant d'informer le grand public. Il s'agissait de les informer sur l'hépatite C et de les inciter à rechercher les situations à risque chez leurs patients en vue d'une proposition de dépistage. Le lancement de la campagne s'est effectué le 28 juin 2000 auprès de la presse médicale et en présence des associations de patients. Le dispositif a comporté la parution dans la presse médicale d'annonces sensibilisant les médecins sur l'importance de l'hépatite C et les incitant à relayer l'information auprès de leurs patients ainsi que la diffusion à 67 000 médecins, aux associations de patients et structures prenant en charge les usagers de drogues de livrets et dépliants d'information ainsi que d'affiches d'incitation au dépistage. L'évaluation de cette campagne auprès de 250 médecins généralistes a donné une appréciation globale positive en termes de reconnaissance de la campagne et d'apport d'information : 93 % des médecins considèrent l'hépatite C comme un problème de santé publique important ; 90 % se considèrent informés ; 91 % ont prescrit le mois précédant l'évaluation au moins un test de dépistage. En 2001, le programme de communication, cofinancé par le ministère et l'assurance maladie, s'est adressé au grand public. Il a comporté la parution d'annonces dans 70 titres de la presse quotidienne régionale et nationale. Il a visé à informer le grand public du caractère silencieux et potentiellement grave de la maladie, des chances accrues de guérison en cas de prise en charge précoce et des situations nécessitant un dépistage. En septembre et octobre, des messages ont été diffusés sur les radios. Ces messages radio indiquaient les principales situations à risque en insistant sur le fait que l'hépatite C peut se soigner. En outre, des informations régulièrement actualisées sont accessibles depuis juin 2000 dans un dossier " Hépatite C " sur le site Internet du ministère. La politique d'information s'est poursuivie en 2001 par l'édition et la diffusion à 93 000 médecins, aux associations de patients et aux structures prenant en charge les usagers de drogues et les personnes incarcérées de livrets et de dépliants actualisés sur l'hépatite C. L'augmentation nette des appels reçus par le numéro vert " Hépatites Info Service " reflète l'impact de ces campagnes sur le public : on enregistre un pic d'appels reçus en juin 2001 et plus particulièrement les 18 et 21 juin, dates de la parution des annonces dans la presse quotidienne nationale et régionale. Le même phénomène s'est reproduit durant la campagne radio de septembre et octobre 2001 : le nombre d'appels reçus est passé de 5 965 en septembre à 12 745 en octobre. Des résultats de la surveillance de l'activité de dépistage par l'INVS sont attendus. Une nouvelle campagne média d'incitation au dépistage est prévue en 2002.

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