Question de M. DUSSAUT Bernard (Gironde - SOC) publiée le 15/03/2001

M. Bernard Dussaut appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les demandes formulées par l'Association d'aide à la reconnaissance des enfants intellectuellement précoces. La précocité intellectuelle concerne un nombre important d'enfants, de l'ordre de 3 à 5 % d'une classe d'âge. Il a été établi qu'un quart de ces enfants ne pose pas de difficultés particulières, un quart obtient de bons résultats scolaires, mais souffre de difficultés relationnelles parfois graves ou de troubles de santé corrélés à leur précocité, un quart n'obtient que des résultats médiocres, mais est bien intégré dans sa classe d'âge, un quart enfin cumule échec scolaire et exclusion sociale. Partant du principe que l'école a pour mission de favoriser la réussite scolaire et l'épanouissement harmonieux de tous les élèves, il lui demande s'il entend inciter à la recherche de solutions pédagogiques nouvelles permettant à ces enfants de suivre une scolarité harmonieuse en maternelle, en primaire et au collège.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 28/06/2001

L'école a pour mission de favoriser la réussite et l'épanouissement de tous les élèves et ne saurait se désintéresser de la situation d'enfants dits intellectuellement précoces ou surdoués. Pour nombre de ces enfants, l'organisation de l'école en cycles pédagogiques pluriannuels peut suffire à apporter une réponse adaptée : elle permet en effet de mieux ajuster le rythme de scolarité aux possibilité des élèves, certains pouvant accomplir le cycle des apprentissages fondamentaux ou celui des approfondissements en deux ans au lieu de trois ou quatre. Les équipes pédagogiques seront incitées plus largement à cette solution. Néanmoins, ces aménagements peuvent ne pas suffire, certains des enfants intellectuellement précoces ne trouvant pas les stimulations qui combleraient leur curiosité ou correspondraient à leur niveau de développement cognitif. Il arrive même, parfois, que certains d'entre eux connaissent, paradoxalement, un échec scolaire. Une réflexion est en cours au ministère de l'éducation nationale, au sein d'un groupe de travail qui effectue des auditions d'associations et de chercheurs. En fonction des conclusions qui seront transmises des décisions seront arrêtées. D'ores et déjà, il est prévu d'encourager les innovations dans la prise en charge de ces enfants et de faire examiner les initiatives locales par le conseil national de l'innovation pour la réussite scolaire. Dans la plupart des cas, les solutions spécifiques de scolarisation, qui ne pourraient être des solutions de proximité et supposeraient donc l'éloignement de la famille, semblent d'autant moins adaptées que les enfants sont jeunes et leur maturité affective pas nécessairement accordée à leur maturité intellectuelle. Cette situation peut être génératrice de difficultés. Les inspections académiques peuvnt indiquer aux familles les établissements qui ont adapté des dispositifs particuliers pour les enfants ou adolescents " intellectuellement précoces ".

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