Question de M. SOUVET Louis (Doubs - RPR) publiée le 02/08/2001

M. Louis Souvet attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation et les aides apportées aux centres culturels français à l'étranger. Il se félicite de la publication à l'automne d'une charge portant modernisation du réseau des centres culturels et alliances françaises mais déplore le manque de moyens attribués (1 milliard de francs) par rapport à l'effort consenti par des pays voisins (4 milliards par exemple pour le British Council) moyens d'ailleurs en régression puisque le manque d'argent entraîne une diminution des actions donc une minoration du public. Ce manque de moyens a un nom... cercle vicieux. Cet état de fait est déplorable pour au moins deux raisons, d'une part, il est important de disposer au niveau international d'interlocuteurs francophiles et francophones de haut niveau, ce tant au plan diplomatique, culturel, qu'économique. Ici, l'action sur le long terme des centres culturels n'est plus à démontrer. D'autre part, et toujours sur le long terme, les interactions entre les domaines culturels et économiques sont beaucoup plus nombreuses qu'il n'y paraîtrait au premier abord. Il demande si l'Etat par une participation financière supplémentaire significative, va permettre aux centres culturels de ne plus dépendre de façon majoritaire (53 %) de l'autofinancement.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 27/09/2001

La comparaison purement comptable avec le British Council ne saurait à elle seule situer l'importance relative de la présence française à l'étranger dans le domaine culturel. En premier lieu, le chiffre de quatre milliards de francs représente le " chiffre d'affaires " cumulé de tous les établissements britanniques dans le monde et non les seules subventions publiques, très comparables (1,2 milliard) à celles accordées par la France à ses établissements. En second lieu, les missions des British Council recouvrent une grande partie de l'action culturelle de la Grande-Bretagne. Les formes de l'intervention française sont en revanche très diverses et ne se limitent pas à l'entretien d'un réseau de centres et d'instituts ou au soutien accordé au réseau des alliances françaises. La présence culturelle française se manifeste également, sans que cette liste soit limitative, à travers un réseau d'établissements scolaires sans équivalent dans le monde, un programme intense de coopération universitaire, le soutien à une chaîne de télévision spécifique (TV 5) ainsi qu'une attention marquée aux nouvelles technologies de la communication. Le ministère des affaires étrangères considère toutefois que les moyens qu'il peut mettre à la disposition de ses établissements et des alliances françaises sont effectivement trop limités. Il s'efforce chaque année de les améliorer, dans un contexte budgétaire difficile. Pour 2002, il proposera au Parlement des mesures nouvelles dans ce domaine de l'ordre de 20 millions de francs. En outre, il a engagé un important programme de réorganisation de l'ensemble de ce réseau afin que les moyens existants soient utilisés au mieux et concentrés sur des cibles prioritaires. Cet effort, engagé depuis deux ans, se poursuit cette année ; sur la base d'une consultation de toutes les parties prenantes du réseau culturel français à l'étranger sur les finalités et les moyens d'une meilleure efficacité, il va établir prochainement un texte d'orientations générales applicable dès 2002.

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