Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 31/01/2002

M. Serge Mathieu appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'intérêt et l'importance qui s'attachent à régulariser et harmoniser les horaires scolaires. En effet, alors que certaines académies ont développé la semaine scolaire dite " de quatre jours ", qui prévaut à 90 % dans douze départements français, d'autres ignorent totalement ce système hebdomadaire d'enseignement alors qu'une troisième catégorie de départements se partagent à 50 % entre cette formule et d'autres formules plus traditionnelles, ce qui ne manque pas de poser des problèmes aux parents dans des communes ou des départements limitrophes pratiquant des systèmes horaires différents. Des études ayant été réalisées depuis de nombreuses années, il apparaît qu'une décision globale s'impose. Nombreux sont ceux qui estiment que la semaine scolaire de quatre jours espacés par deux journées (mercredi et samedi) qui permettent le développement des activités sportives et socioculturelles, serait la plus équilibrée avec une diminution de douze journées de vacances d'été considérées comme trop longues par les parents et les éducateurs. Il lui demande la nature, les perspectives et les échéances de son action ministérielle pour que l'école de la République retrouve son unité et sa cohérence éducative dès la rentrée 2002.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 07/03/2002

Concernant les rytmes scolaires, diverses études ont été réalisées et aucune n'apporte d'éléments décisifs en faveur d'une organisation particulière du temps de l'enfant. Toutes soulignent l'importance d'un bon équilibre des journées avec alternance et variété des activités, et prise en considération des périodes de meilleure vigilance. Il apparaît actuellement qu'il n'existe pas de modèle généralisable. La variété des besoins locaux, liés aux caractéristiques sociales et économiques de la vie des familles, conduit à considérer qu'une règle unique en matière de calendrier n'est pas forcément pertinente. La réflexion sur l'organisation du temps de l'enfant doit évoluer au sein des équipes pédagogiques dans un dialogue avec les familles, les élus et les différents acteurs qui interviennent dans le temps périscolaire. L'amélioration des conditions d'apprentissage afin de contribuer à donner le goût d'apprendre, la recherche d'une qualité de vie dans l'école qui permet de réduire les tensions et la fatigue, une meilleure harmonisation des temps scolaires, périscolaires et familiaux constituent les trois objectifs essentiels à l'aménagement des rythmes de la journée et de la semaine scolaire. Le ministre souhaite favoriser la dynamique de la concertation dans un esprit de large déconcentration des initiatives, l'inspecteur d'académie étant chargé d'assurer la cohérence au niveau départemental.

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