Question de M. PICHERAL Jean-François (Bouches-du-Rhône - SOC) publiée le 31/01/2002

M. Jean-François Picheral appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les modalités d'exercice de la trufficulture et les plantations d'arbres truffiers à envisager. La trufficulture repose, depuis toujours, sur la plantation d'arbres mycorhizés que sont les chênes, noisetiers, charmes ou certains pins. La production de tuber melanosporum nécessite, pour être menée à bien, une zone de 300 arbres pour un hectare. Ces données techniques offrent de ce fait de nombreux avantages, qu'il conviendrait de renforcer. Aussi les plantations d'arbres truffiers concourent-elles notamment à la constitution de forêts agréables, aérées, s'entretenant largement grâce au phénomène de " brûlé " naturel autour des arbres producteurs. Un agrotourisme de qualité est en outre susceptible de s'y développer. Par ailleurs, ces plantations constituent d'excellents pare-feu protecteurs du reste de la forêt, réduisant ainsi le risque d'incendie. Devant ces nombreux avantages de la trufficulture, il lui demande donc de lui indiquer quelles mesures peuvent être mises en place afin de mieux associer la trufficulture et la mise en valeur forestière, notamment dans le cadre de la loi d'orientation de la forêt n° 2001-602 du 9 juillet 2002.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 25/04/2002

Au-delà des revenus que les sylviculteurs, l'industrie alimentaire et les entreprises de restauration retirent de la production de truffes, la culture d'arbres truffiers favorise la revitalisation de zones rurales difficiles et présente de nombreux avantages en matière forestière. Les peuplements créent une diversité paysagère et constituent par ailleurs d'excellents pare-feu, d'entretien facile. Ces avantages, parmi d'autres, ont amené le ministre de l'agriculture et de la pêche à signer avec le président de la fédération française des trufficulteurs, le 7 février 2001, un protocole visant à développer la production de truffes, en liaison avec l'Institut national de la recherche agronomique et le centre technique interprofessionnel des fruits et légumes. La constitution prochaine d'un groupe de travail associant notamment la Fédération française des trufficulteurs et les services du ministère de l'agriculture et de la pêche, permettra d'étudier les mesures susceptibles de renforcer la trufficulture et les liens entre ses pratiques et la mise en valeur de la forêt.

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