Question de M. LE CAM Gérard (Côtes-d'Armor - CRC) publiée le 07/02/2002

M. Gérard Le Cam attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale au sujet de la réduction du temps d'enseignement des langues, conséquence de la réforme des lycées. Les pertes subies font apparaître un déficit budgétaire horaire allant de 0,25 à 0,3 heure hebdomadaire en classe de seconde, de 0,5 à 1 heure en classe de première, 1 heure en terminale. Les conséquences sont multiples : perte de l'efficacité de l'enseignement inférieur à 3 heures hebdomadaires, baisse sensible du niveau des élèves mais exigences maintenues au baccalauréat, appauvrissement des contenus et de l'innovation pédagogiques au profit du retour à un enseignement routinier et traditionnel, perte de postes d'enseignement et démotivation des enseignants. A l'heure de l'Europe, de la mondialisation, au regard des exigences linguistiques sollicitées dans de multiples orientations postbaccalauréat, il est à craindre que le rattrapage nécessaire aura un coût réel pour les familles, qui devront financer des cours particuliers et des stages linguistiques. Il lui demande quelles mesures il entend prendre pour pallier les multiples conséquences à venir dans le domaine de l'enseignement linguistique suite à la réforme des lycées.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 21/03/2002

La réforme des lycées qui est entrée en vigueur à compter de la rentrée 1999 en classe de seconde générale et technologique, conserve toute sa place aux langues vivantes. La diminution constatée des horaires de langues vivantes dans certaines classes et séries de lycée - diminution qui d'ailleurs ne concerne pas tous les niveaux de classe et toutes les séries s'explique de la manière suivante. Le principe retenu est celui d'une nouvelle distribution de l'horaire entre activités en classe entière et activités en groupes restreints. Les nouveaux horaires des élèves en langues vivante 1 et 2 prévoient en effet que quand l'effectif le rend nécessaire, une partie de l'enseignement est dispensée en demi-groupes, ce qui n'était pas le cas précédemment. Il convient de remarquer que l'horaire des enseignants reste constant et sa modulation par rapport à l'horaire des élèves apporte une souplesse de gestion permettant de réduire l'effectif des classes. L'introduction de dédoublements de classes répond au souci d'améliorer qualitativement l'enseignement des langues vivantes : cette mesure est en effet de nature à permettre un travail plus approfondi avec les élèves, notamment pour développer les capacités de communication et d'expression dans la langue étrangère concernée. Elle rejoint l'objectif général exprimé par le ministre de renforcer la maîtrise des langues étrangères à l'issue du lycée. Dans les séries ES et S, la langue vivante 2 est désormais obligatoire. La série L, dans laquelle l'horaire de la langue vivante 1 a été augmenté, constitue le pôle privilégié de développement des langues puisque les élèves ont la possibilité de choisir trois langues vivantes au titre des enseignements obligatoires ou de spécialité. Dans certains cas, les horaires de langue vivante 1 et de langue vivante 2 ont été abaissés notamment en classes de première et terminale des séries ES et S, mais la moitié de l'enseignement se déroule désormais en demi-classe.

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