Question de Mme PAYET Anne-Marie (La Réunion - UC) publiée le 07/02/2002

Mme Anne-Marie Payet attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat au tourisme sur les difficultés qu'éprouvent les professionnels d'activités physiques et sportives réunionnais à contracter une responsabilité civile professionnelle auprès des compagnies d'assurances. Depuis une dizaines d'années, le secteur du tourisme représente une part importante du secteur de l'économie locale. 430 000 visiteurs se sont rendus dans notre département en 2001 générant 2,1 milliards de francs de recettes. Partie intégrante du produit touristique, les activités de loisirs comptent aujourd'hui 120 entreprises et sont constituées de 90 très petites entreprises : randonnées pédestres, canyoning, VTT, parapente, escalade sont autant d'atouts permettant de véhiculer l'image d'île intense de notre région. La loi n° 84-610 du 16 juillet 1984, modifiée par la loi n° 2000-627 du 6 juillet 2000 relative à l'organisation et à la promotion des activités physiques et sportives prévoit l'obligation pour ces professionnels de contracter une assurance responsabilité civile professionnelle dans le cadre de l'exercice de leur activité et prévoit également des sanctions financières et pénales pour celui qui contreviendrait à ces dispositions. Pourtant, face à cette obligation, le législateur n'a pas prévu l'obligation d'assurer pour les compagnies d'assurances. Ces dernières, implantées localement, refusent de couvrir ces professions et les rares compagnies en Métropole qui l'acceptent excluent systématiquement les DOM de leur territoire d'intervention. Ainsi, trois professionnels réunionnais titulaires de brevets d'Etat ont du cesser toute activité en pleine saison touristique, faute d'obtenir cette assurance responsabilité civile. Trois autres détenteurs de ce brevet d'Etat et souhaitant s'intaller sont confrontés à de semblables difficultés. Il semblerait pourtant logique de considérer que l'obligation d'assurance qui pèse sur ces professionnels est associée à une obligation d'offre de la part des compagnies d'assurance. Il paraît, dès lors, souhaitable d'ouvrir les compétences du bureau central de tarification, assorti à un fonds de garanties, à l'ensemble des obligations légales d'assurance à l'instar de ce qui existe aujourd'hui dans les secteurs de la construction, des catastrophes naturelles, des remontées mécaniques et de l'automobile. Elle lui demande quelles sont les dispositions que le gouvernement compte prendre pour remédier à cette situation.

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Transmise au Ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche


La question est caduque

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