Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 04/07/2002

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche sur la généralisation de l'apprentissage d'une langue vivante pour toutes les classes de CM 1. Il le remercie de bien vouloir lui indiquer quels ont été les résultats de l'application de cette mesure. Quelles conclusions peuvent en être tirées ?

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Réponse du Ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche publiée le 03/10/2002

Le bilan relatif à la généralisation de l'enseignement des langues vivantes à l'école primaire montre que 94 % des classes accueillant des élèves de cours moyen dans le secteur public ont bénéficié en 2001/2002 de cet enseignement, contre 80 % l'année scolaire précédente. L'effort s'est particulièrement porté sur les classes de CM1 homogènes et de CE2-CM1, puisque près de 91 % d'entre elles ont été concernées par cet apprentissage contre moins de 59 % un an auparavant. Quarante départements ont enregistré une couverture de toutes leurs classes de cours moyen. La répartition par langue fait apparaître que l'anglais représente 76 % des classes de cours moyens et l'allemand près de 19 %. La situation de chaque académie quant à l'implantation des langues autres que l'anglais dépend toutefois de sa position géographique et de l'existence d'une zone d'influence d'une langue vivante régionale. Si plusieurs catégories de personnels participent à la prise en charge de l'enseignement des langues vivantes dans le premier degré, il convient de noter que 78 % d'entre eux sont des enseignants titulaires du premier degré formés en langue et des professeurs de langues vivantes du second degré. L'importante progression de la couverture entre 2000/2001 et 2001/2002 doit être soulignée grâce notamment à l'accroissement du nombre d'instituteurs et de professeurs des écoles prenant en charge cet enseignement. II faut rappeler qu'à terme l'objectif demeure que les langues vivantes soient enseignées par les maîtres du premier degré. C'est pourquoi la circulaire de préparation de la rentrée 2002 dans le premier degré, en date du 10 avril 2002 (BOEN N° 16 du 18 avril 2002), rappelle que l'organisation de l'enseignement des langues vivantes à l'école repose sur des formes diversifiées d'adaptation du service des enseignants du premier degré ayant une compétence linguistique validée. Outre la prise en charge de cet enseignement dans leur classe, les maîtres du premier degré peuvent pratiquer des échanges de service organisés au sein de l'équipe pédagogique de l'école. Le recours à des maîtres itinérants pour l'enseignement des langues vivantes s'avère également nécessaire, essentiellement pour couvrir les classes isolées situées dans les zones rurales. Enfin, on constate le développement des postes fléchés " langue vivante " lors de la procédure de mouvement pour assurer, dans les écoles de taille importante, la présence au sein de l'équipe pédagogique d'un maître compétent pour enseigner cette discipline. Cependant, tous les maîtres du premier degré impliqués dans l'enseignement des langues vivantes restent des maîtres polyvalents, même s'ils consacrent un temps important de leur service à cette nouvelle discipline de l'école primaire. De nouvelles mesures en matière de formation permettent d'accompagner la généralisation de cet enseignement qui s'étendra progressivement en 2002/2003 aux élèves de CE2. Dans le cadre de la formation initiale, tous les IUFM ont mis en place une formation linguistique et pédagogique des futurs professeurs des écoles dès la rentrée scolaire 2001 et les stagiaires ayant un intérêt particulier pour cette discipline pourront choisir une dominante " langue vivante ". Ces derniers seront ainsi en poste dès septembre 2002, augmentant de façon importante le nombre de maîtres du premier degré compétents en langue. De plus, une réflexion sur le recrutement des professeurs des écoles est engagée notamment en ce qui concerne l'existence d'un prérequis en langue pour les candidats au concours. Dans le cadre de la formation continue, chaque département doit élaborer un plan pluriannuel en langue vivante. Enfin, l'arrêté du 29 octobre 2001 a créé une option langues vivantes étrangères pour le certificat aux fonctions d'instituteur et professeur des écoles maîtres formateurs (CAFIPEMF), permettant ainsi de disposer dans chaque département à la rentrée scolaire 2002 de maîtres formateurs spécialisés en langue vivante étrangère.

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