Question de M. BOULAUD Didier (Nièvre - SOC) publiée le 10/10/2002

M. Didier Boulaud attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le désengagement des laboratoires pharmaceutiques dans la recherche de traitement pour les malades du SIDA. La résistance du virus aux médicaments est l'une des difficultés majeures rencontrées dans la lutte contre le sida. Or, on se heurte désormais à un nouveau revers dans la lutte contre cette maladie : les laboratoires pharmaceutiques abandonnent la recherche sur les traitements anti sida ; elle est jugée trop coûteuse. Le précédent gouvernement avait mis en place une politique de partenariat avec les industriels en vue de favoriser l'enregistrement rapide des médicaments utilisés dans des situations où l'arsenal thérapeutique est réduit. Un système d'autorisation temporaire d'utilisation qui permet un accès précoce aux nouvelles molécules, avant même l'autorisation de mise sur le marché avait été mis en place. Afin de poursuivre ces actions et d'inciter les laboratoires à mener des recherches dans le domaine thérapeutique, à mettre en place des essais cliniques d'études de tolérance et à favoriser l'accès aux molécules nouvelles dans le respect des règles de sécurité d'utilisation des médicaments ; à l'heure surtout où l'on constate avec effroi que la progression de l'épidémie de sida est à nouveau en progrès, il lui demande quelles mesures il compte prendre pour réengager les laboratoires pharmaceutiques privés dans la recherche anti sida. Ceux-ci restent des acteurs essentiels de lutte contre cette maladie.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 18/09/2003

Vous avez attiré l'attention de monsieur le ministre de la santé sur le désengagement des laboratoires pharmaceutiques dans la recherche de traitements pour les patients porteurs du VIH et souligné l'intérêt des procédures de mise à disposition précoce des nouvelles molécules chez les personnes malades en échec thérapeutique. Ces procédures, toujours en place, permettent un accès précoce à des traitements n'ayant pas encore reçu leur autorisation de mise sur le marché (AMM) chez des personnes atteintes de maladie sévère et pour lesquelles il n'y a pas d'alternative thérapeutique. Cette procédure a permis récemment de mettre à disposition une classe thérapeutique nouvelle dans la lutte contre le VIH. Mes services se sont attachés, en partenariat avec l'industriel fabricant, à s'assurer de la disponibilité de ce nouveau médicament. Différentes molécules sont actuellement en cours d'évaluation et les essais vaccinaux bien que préliminaires sont le témoin de la multiplicité des lignes stratégiques contre cette épidémie. La qualité du dialogue entre tous les acteurs de santé (pouvoirs publics, médecins, associations et industrie pharmaceutique) reste le garant d'une prise en charge optimale des personnes porteuses de l'infection.

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