Question de M. SIGNÉ René-Pierre (Nièvre - SOC) publiée le 27/11/2003

M. René-Pierre Signé appelle l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur le projet de création d'un centre mutualisé d'archivage et de conservation des matériaux issus des fouilles archéologiques et des monuments historiques, sur le site du centre géophysique de Garchy (Nièvre). Ce projet scientifique, initié par le CNRS, a pour but de reconstituer l'histoire de l'humanité et des modifications apportées au fonctionnement de la planète par tout un ensemble d'objets matériels qui conservent dans leur structure et leur constitution même la trace des événements naturels et des actions humaines qui les ont façonnés. Ces témoins sont le corpus des données de référence qui permettent de retracer l'histoire des déplacements et du commerce, de mieux connaître l'évolution des techniques de travail et du savoir-faire en matière d'édification du bâti et d'aménagement du milieu. La réalisation de ce conservatoire nécessite un espace important et facile d'accès. Le site du centre géophysique de Garchy répond à ces critères, le terrain mis à disposition s'étend sur 107 hectares. Les 3 000 mètres carrés de bâtiments peuvent être destinés, à des bureaux, des laboratoires et des salles de stockage. Ce conservatoire, après l'étude effectuée par des chercheurs des universités de Paris-6, Nanterre, Dijon et Besançon, sera destiné au public mais il sera également un lieu de stages et d'études pour les étudiants en doctorat. Il lui serait très reconnaissant de lui indiquer s'il envisage de soutenir ce projet et si une participation financière à l'aménagement de la plate-forme et au fonctionnement de ce centre est envisageable ?

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Transmise au Ministère délégué à la recherche


Réponse du Ministère délégué à la recherche publiée le 17/06/2004

Les vestiges exhumés lors des fouilles archéologiques ou lors de travaux de restructuration d'un monument historique sont conservés dans des locaux affectés à cet effet au sein des circonscriptions archéologiques c'est-à-dire dans les directions régionales compétentes ou dans des bâtiments implantés à proximité des sites de fouilles et qui sont construits pour cette destination. L'étude de l'ensemble des vestiges peut, ainsi, être menée à proximité du site archéologique de référence, ce qui est, de l'avis des communautés scientifiques concernées, la meilleure méthode de traitement. C'est pour ces raisons que la construction d'un grand centre de conservation des matériaux archéologiques excentré par rapport aux sites archéologiques n'est pas à l'ordre du jour, ce projet n'étant d'ailleurs pas repris comme une priorité par le CNRS ou les établissements universitaires cités.

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