Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 11/11/2004

M. Marcel Vidal attire l'attention de M. le ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur les retombées des jeux Olympiques en termes d'adhésion à une activité sportive. En effet, il est clair qu'une manifestation d'une telle envergure présente un caractère incitatif à la pratique du sport auprès de toutes les tranches d'âge de la population. Il est donc important que de véritables moyens tant financiers qu'humains soient mis à la disposition des fédérations et des clubs. Aussi il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelle politique il entend conduire dans ce domaine.

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Réponse du Ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative publiée le 05/05/2005

L'analyse des jeux Olympiques précédents et de nombreuses autres manifestations sportives de très grande envergure a mis en évidence l'accroissement de la pratique sportive dans les pays hôtes à la suite de leurs organisations. Des études (à titre d'exemple, celle du Boston Consulting Group) évaluent cette augmentation, si Paris obtenait l'honneur d'organiser les jeux de la XXXe Olympiade en 2012, à plus de 4 millions de pratiquants sportifs réguliers au moins à partir de 2013. Parmi ces nouveaux pratiquants, 700 000 deviendraient de nouveaux licenciés au sein des associations sportives. Cette augmentation correspond à un accroissement significatif de la demande qui doit être accompagné et anticipé à partir d'une offre mieux adaptée. Pour convertir ce potentiel et ainsi maximiser l'héritage des jeux Olympiques pour les activités sportives, il est essentiel de promouvoir une politique de développement du sport ambitieuse qui s'appuiera sur l'effet « jeux Olympiques ». Le premier objectif est de favoriser l'accès de tous et de toutes aux activités physiques et sportives et de renforcer la dimension éducative du sport. Cet objectif concerne en priorité les jeunes et, outre le travail en liaison avec l'école, conduira à renforcer la vie associative, à moderniser et à adapter les équipements sportifs aux besoins de nos concitoyens. Permettre au plus grand nombre de pratiquer un sport impliquera de réduire les inégalités d'accès aux pratiques sportives, qu'elles soient sociales, économiques ou culturelles. Cet objectif participe également des politiques préventives de santé publique, notamment dans le domaine de la prévention des conduites à risque ou de la prévention de l'obésité pour les plus jeunes. Le second objectif est d'accroître la place et le rayonnement de la France sur la scène internationale ainsi que de bien se préparer en prévision d'une participation de toutes nos équipes de France. Il s'agit non seulement de permettre au sport français de se maintenir ou d'accéder au plus haut niveau mondial, mais aussi de promouvoir le modèle sportif français, la filière d'accès et de préparation au sport de haut niveau, la technologie, le savoir-faire, la culture et la langue française. A cet effet, le sport de haut niveau, dans ses orientations générales, relève de la compétence de l'Etat et des fédérations sportives, avec le concours des collectivités territoriales et des entreprises. Le troisième objectif est de tenir compte du sport pour son rôle dans le développement durable du territoire. C'est concevoir les politiques sportives des territoires du sport telles que les dessinent, par exemple, les bassins de vie ou d'emplois et toutes les formes nouvelles d'intercommunalité et de coopération intercommunale. C'est, également, développer des politiques sportives avec l'ensemble du mouvement sportif, intégrant les dimensions économiques, sociales, touristiques, environnementales. Le quatrième objectif découle du précédent, à savoir valoriser les espaces naturels et ruraux et promouvoir un accès raisonné à ceux-ci. Il s'agit de concilier l'essor des activités de pleine nature avec la préservation du milieu rural et la recherche d'un développement durable des territoires. Le cinquième objectif est de contribuer à la croissance économique et à la cohésion sociale, notamment par le développement de la formation, de l'emploi et des services sportifs. Le potentiel de croissance de la pratique aurait un effet sur l'économie du sport de près de plus 2,5 milliards d'euros annuels, générant plus de 20 000 emplois pérennes. Les efforts consentis permettront ainsi de répondre avec efficacité à l'accroissement de la demande de pratiques sportives de nos concitoyens, lié à l'organisation des jeux Olympiques en France en 2012 si le Comité international olympique désigne le 6 juillet 2005 Paris comme ville hôte des jeux de la XXXe Olympiade.

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