Question de M. SOUVET Louis (Doubs - UMP) publiée le 30/12/2004
M. Louis Souvet ne doute pas de l'efficacité de l'entraînement des troupes blindées en milieu urbain via des simulations même s'il s'agit dans certains cas de jeux de guerre grand public reparamétrés. Cependant, comme le soulignent des spécialistes, rien ne vaut l'expérimentation sur le terrain. Comme pour le dossier mégajoule, des expérimentations étrangères via la synthèse réalisée par nos experts permettront de limiter le champ d'investigation, conjuguant ainsi comme cela n'avait pas échappé à la presse lors de précédentes interventions - ou comme cela n'aurait pas dû lui échapper -, la meilleure gestion possible des deniers publics, c'est-à-dire l'argent de l'ensemble des contribuables et l'efficacité de l'action publique. Il demande à Mme la ministre de la défense au regard de ces expériences étrangères, quels choix les pouvoirs publics entendent privilégier quant à la répartition des moyens de simulation, soit des moyens lourds donc complets mais chers et d'accès ponctuel, soit des moyens légers donc partiels mais peu coûteux et d'accès permanents.
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Réponse du Ministère de la défense publiée le 17/02/2005
La politique d'équipement en systèmes de simulation de l'armée de terre repose sur la mise en oeuvre de deux types de moyens essentiels de simulation destinés à contribuer à garantir l'aptitude et l'efficacité opérationnelles des forces. D'une part, tous les moyens servant à l'instruction et à l'entraînement de base sont déclinés dans les formations de l'armée de terre, afin de répondre au besoin d'utilisation intensive. Placés sous la responsabilité du commandement de la formation de l'armée de terre, ils sont constitués principalement d'équipements de simulation virtuelle permettant l'instruction et l'entraînement des équipages d'engins dans leurs différentes fonctions comme le pilotage, le tir ou le commandement. Ils sont indispensables pour une remise à niveau rapide des équipages après une phase de projection, et permettent en outre de préparer de manière efficace et à moindre coût les entraînements réels en camp. D'autre part, les systèmes lourds et coûteux font l'objet d'une gestion centralisée par le commandement de la force d'action terrestre et sont regroupés sur des sites spécialisés, avec une utilisation planifiée. Ainsi, pour la simulation de terrain (simulation instrumentée), l'armée de terre dispose actuellement du centre d'entraînement au combat, situé à Mailly (Aube) et adapté à l'entraînement des unités au combat en terrain ouvert. Le centre d'entraînement des postes de commandement (PC) de Mailly est dédié à l'entraînement et à l'évaluation des PC. L'armée de terre s'est par ailleurs engagée dans la réalisation du centre d'entraînement aux actions en zone urbaine (CENZUB) à Sissonne adapté à l'entraînement des forces sur ce type de terrain.
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