Question de Mme GOURAULT Jacqueline (Loir-et-Cher - UC-UDF) publiée le 07/04/2005

Mme Jacqueline Gourault souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur deux préoccupations exprimées par les professeurs de biologie-géologie. D'une part, ces inquiétudes concernent les conditions d'enseignement des sciences de la vie et de la terre (SVT) dans le cadre de la mise en oeuvre de la loi d'orientation pour l'avenir de l'école. Cet enseignement, fondé sur l'observation du réel et l'expérimentation, implique des conditions de sécurité et de mise en oeuvre technique particulière, qui nécessitent des groupes restreints en travaux pratiques à tous les niveaux du collège et du lycée. Elle demande au Gouvernement de bien vouloir lui indiquer comment il envisage de répondre à cette exigence que nécessite l'enseignement de cette discipline particulière, dans le cadre de la réforme de l'école. D'autre part, elle souhaite savoir si la formation des professeurs de SVT sera établie au niveau du master et donc placera les concours de recrutement à ce niveau, ce qui permettrait une équivalence européenne dans le cadre du système Licence, Master, Doctorat - LMD.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 05/05/2005

La loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école, adoptée par le Parlement, réaffirme la place dévolue aux enseignements scientifiques dans la formation générale des élèves des collèges et des lycées. Le rapport annexé à la loi prévoit en effet que « la culture humaniste et scientifique », dont les sciences de la vie et de la Terre sont une des parties prenantes, doit faire partie du socle commun de connaissances et de compétences à acquérir à l'issue de la scolarité obligatoire. Au-delà, la nécessité d'attirer plus de jeunes vers des études scientifiques est clairement affirmée puisque, au nombre des objectifs généraux fixés dans ce rapport, l'augmentation de 15 % de la proportion d'étudiants suivant une formation supérieure scientifique, hors formations de santé, a été retenue. La loi n'entend pas remettre en cause, dans ses orientations, les fondements de ces enseignements et notamment les travaux pratiques pédagogiquement justifiés. Par ailleurs l'institution d'un conseil pédagogique dans les collèges et les lycées doit permettre d'apporter une plus grande attention aux conditions d'enseignement des disciplines. En participant à l'élaboration des aspects pédagogiques du projet d'établissement et en veillant à la cohérence et au suivi des enseignements à chaque niveau de la scolarité, cette instance a vocation à promouvoir les pratiques pédagogiques qui favorisent la réussite des élèves. Pour ce qui est des sciences de la vie et de la Terre, ces pratiques devront naturellement s'inscrire dans le respect des contraintes techniques et de sécurité propres à cet enseignement.

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