Question de M. BOULAUD Didier (Nièvre - SOC) publiée le 21/04/2005

M. Didier Boulaud souhaite attirer l'attention de M. le ministre des solidarités, de la santé et de la famille sur les inquiétudes rencontrées au département de médecine interne néphrologie-dialyse du centre hospitalier de Nevers. Le personnel soignant de l'hôpital de Nevers rencontre de très graves difficultés pour traiter les insuffisants rénaux chroniques terminaux dans le département de la Nièvre. Trois étapes ont présidé à l'aggravation de cette situation de soin. Dans un premier temps, depuis mars 2000, l'hôpital de Nevers traverse une situation de crise sanitaire sans précédent ; l'insuffisance de postes d'hémodialyse en centre lourd et l'afflux dans les structures hors centre de patients de plus en plus difficiles à gérer avaient poussé le centre à ouvrir dans l'urgence une séance d'hémodialyse nocturne. Cette solution ne pouvait être que transitoire puisque contraire à la qualité et à la sécurité des soins et inadaptée à des patients âgés et polypathologiques. Plusieurs propositions ont été faites pour remédier à ces problèmes et, en conclusion, l'Agence régionale d'hospitalisation de Bourgogne a officiellement incité le centre hospitalier de Nevers à conserver son autorisation d'extension en centre lourd de néphrologie dialyse. Malheureusement, les moyens promis et bien évidemment nécessaires au bon fonctionnement de ce centre n'ont jamais été fournis. Huit postes ont été créés comme convenu mais aucun crédit n'a été alloué. A cela s'ajoute, dans un deuxième temps, la nécessité de désengorger le centre lourd d'hémodialyse par la création d'une unité de dialyse médicalisée, seule façon de répondre à la saturation évoquée précédemment. Enfin, le centre hospitalier de Nevers se trouve confronté à une pénurie préoccupante de néphrologues et les propositions de recrutement faites par le responsable du centre d'hémodialyse ont été refusées par les instances sanitaires régionales. Face à cette situation extrêmement préoccupante, alors que la qualité et la sécurité des soins sont de plus en plus précaires, il lui demande quand il compte débloquer les moyens nécessaires pour permettre le fonctionnement normal du centre d'hémodialyse de l'hôpital de Nevers et soutenir son personnel soignant dévoué et efficace malgré toutes ces difficultés.

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Transmise au Ministère de la santé et des solidarités


Réponse du Ministère de la santé et des solidarités publiée le 25/08/2005

Afin de répondre aux besoins de la population nivernaise, l'agence régionale de l'hospitalisation de Bourgogne a autorisé le centre hospitalier de Nevers à augmenter les capacités du centre lourd d'hémodialyse de huit postes. A cet effet, des moyens de fonctionnement (228 000 euros) ont été alloués à l'établissement en 2003 pour faciliter la mise en oeuvre de cette extension. Le financement de ce centre doit maintenant être pérennisé dans le cadre de la mise en place de la réforme du mode de financement des établissements de santé, fondé désormais sur l'activité. Concernant la couverture médicale du service, quatre postes de praticiens hospitaliers temps plein et un poste d'assistant sont prévus pour assurer le fonctionnement du service. La chefferie de service devrait être assurée par un nouveau praticien qui a postulé à ce titre en prévision du prochain départ de l'actuel chef de service. Deux postes de praticiens hospitaliers non pourvus par des praticiens titulaires sont occupés par deux médecins contractuels. Ces deux médecins sont actuellement en congé maternité et doivent reprendre leur activité au cours des mois d'août et septembre prochain. Celles-ci ont réussi au concours de praticien hospitalier et postulent pour les emplois vacants. Ainsi, rapidement, le service devrait être doté du personnel nécessaire pour assurer une prise en charge des patients dans les meilleures conditions. Actuellement, pour pallier ces absences, deux assistants associés, recrutés au début du mois de février dernier, exercent leur activité dans le service de néphrologie. Par ailleurs, l'établissement fonctionne en relation étroite avec l'Association d'utilisation du rein artificiel (AURA), qui en cas de nécessité est susceptible de détacher un néphrologue titulaire. Le directeur de l'agence régionale de l'hospitalisation a été informé de cette démarche, et ses services se tiennent à la disposition de la direction de l'établissement afin de trouver des solutions aux problèmes de démographie médicale que rencontre l'établissement.

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