Question de Mme SCHILLINGER Patricia (Haut-Rhin - SOC) publiée le 05/07/2007

Mme Patricia Schillinger attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur le virus HPV (human papilloma virus), infection virale persistante responsable de la majorité des cancers du col de l'utérus chez les femmes entre la puberté et la ménopause. 70 % des femmes sexuellement actives ont été exposées à ce virus au moins une fois dans leur vie. Un vaccin préventif existe aujourd'hui, réservé aux jeunes adolescentes, avant les premiers rapports sexuels, avec un rattrapage possible jusqu'à l'âge de 23 ans pour celles qui n'ont pas eu de rapport ou qui en ont eu depuis moins d'un an. Le dépistage par frottis classique doit être poursuivi en parallèle car, associé à ce nouveau vaccin, un véritable espoir d'éradication de cette maladie est né. Le prix élevé de ce vaccin reste toutefois un obstacle et le remboursement total est vivement attendu par les femmes et les professionnels qui fondent de réels espoirs à travers ce traitement.
Face à ces prévisions encourageantes, elle souhaite savoir quand le Gouvernement rendra effective la gratuité de cette vaccination, mesure qui permettra de sauver 1.000 vies en France sur les 3.500 femmes touchées par le cancer du col de l'utérus, avec la perspective de guérir, en plus, les femmes des pays les plus pauvres.

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Réponse du Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports publiée le 23/08/2007

La ministre de la santé, de la jeunesse et des sports a signé le 5 juillet dernier l'arrêté modifiant la liste des spécialités pharmaceutiques remboursables aux assurés sociaux. Le vaccin contre le papillomavirus (HPV) est désormais remboursé à 65 % par la sécurité sociale. La prise en charge de ce vaccin concerne les jeunes filles âgées de quatorze ans et les jeunes filles et jeunes femmes de quinze à vingt-trois ans qui n'auraient pas eu de rapports sexuels, ou au plus tard dans l'année suivant le début de la vie sexuelle. Ces indications reprennent les recommandations faites par le Conseil supérieur d'hygiène publique de France. Toutefois, la vaccination ne dispensera pas les femmes d'un dépistage régulier par frottis cervico-utérin.

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