Question de M. RIES Roland (Bas-Rhin - SOC) publiée le 19/07/2007

M. Roland Ries attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé des affaires européennes sur la spécificité de Strasbourg, ville frontalière, partie de l'Eurodistrict réunissant Strasbourg et sa voisine allemande Kehl en Ortenau, et sur la nécessité pour son développement futur de capitale européenne, de voir se concrétiser l'installation d'une école européenne le plus rapidement possible dans cet espace géographique spécifique. En effet, le 17 octobre 2005, la convention relative à la création de l'Eurodistrict Strasbourg-Ortenau a été signée faisant suite à la déclaration du Président de la République française et du Chancelier fédéral allemand, au moment de la commémoration du 40e anniversaire du Traité de l'Elysée le 22 janvier 2003. Cette initiative s'inscrit dans le droit fil d'une volonté de coopération transfrontalière déjà ancienne dans notre région visant à développer les échanges et renforcer les liens de part et d'autre du Rhin entre les citoyens, les associations, les administrations publiques, les établissements d'enseignement, les entreprises… Outre le renforcement de l'image et du rôle européen de la ville, la création d'une école européenne à Strasbourg est souhaitée depuis longtemps par une très grande partie de la classe politique alsacienne. Le système des écoles européennes – caractérisé par un environnement multiculturel et multilingue ainsi que par un curriculum débouchant sur un baccalauréat européen reconnu par l'ensemble des 27 pays de l'Union dont la France – a été conçu spécialement à l'intention des européens. Le système des écoles européennes a plus de 50 ans d'existence et s'adapte actuellement pour élargir sa mission. Une proposition en vue de la création de classes primaires, par l'extension de l'école européenne de Karlsruhe (Allemagne), à Kehl, ville voisine de Strasbourg, va être faite. La construction de l'Europe ne peut se faire qu'en commençant à la base c'est-à-dire par l'enseignement dès le plus jeune âge des valeurs européennes comme la tolérance, le multiculturalisme et le multilinguisme qui sont les idées fondamentales des écoles européennes.
Il lui demande les initiatives qu'il compte prendre pour réactiver le projet Eurodistrict en donnant à la ville de Strasbourg et à ses partenaires français et allemands l'opportunité de démontrer leurs capacités à fédérer les énergies de l'Alsace et des territoires frontaliers, et pour permettre à la ville de tenir son rang tout en promouvant l'idée européenne par la création d'une école européenne dans l'Eurodistrict, confirmant par là même la volonté de monsieur le Président de la République de construire une Europe « européenne ».

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Réponse du Secrétariat d'État chargé des affaires européennes publiée le 13/09/2007

L'État apporte tout son soutien à la vocation européenne de la ville de Strasbourg, comme en témoignent les moyens financiers importants engagés dans le cadre du contrat triennal 2006-2008 « Strasbourg, capitale européenne ». Dans le domaine des transports, la mise en service du TGV Est représente d'ores et déjà une avancée considérable. À l'avenir, l'accessibilité de la ville sera encore améliorée, notamment grâce à la réalisation du projet de TGV Rhin-Rhône. Le développement de la coopération transfrontalière contribue de manière essentielle au rayonnement de la métropole strasbourgeoise. À cet égard, la création le 17 octobre 2005 de l'eurodistrict Strasbourg-Orteneau a permis le lancement de nombreux projets concrets destinés à améliorer le cadre de vie de ses habitants. Concernant la coopération sanitaire transfrontalière, les rapprochements seront désormais facilités par l'entrée en vigueur de l'accord-cadre franco-allemand du 22 juillet 2005. Compte tenu de la vocation particulière qui est la sienne, il apparaît assurément souhaitable que la ville de Strasbourg soit dotée d'une offre éducative européenne. Aussi, une étude de définition va être lancée très prochainement par le rectorat de l'académie afin de créer une école européenne de type II.

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