Question de M. de MONTESQUIOU Aymeri (Gers - RDSE) publiée le 05/02/2009

M. Aymeri de Montesquiou attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le problème de la formation et de l'installation des médecins généralistes. Il est constaté par le Syndicat national des enseignants de médecine générale que l'origine du problème de la pénurie grandissante des médecins généralistes, notamment dans les zones rurales comme le Gers, remonte à l'enseignement. À cause de l'absence de reconnaissance de la spécialité « médecine générale » au sein des universités, le nombre des étudiants qui choisissent cette filière diminue significativement. La diminution des étudiants de médecine générale est étroitement liée à celle des médecins dans les zones rurales. Il lui demande à de bien vouloir lui préciser les démarches que le Gouvernement compte entreprendre afin de remettre en valeur l'enseignement de la médecine générale dans les universités.

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Réponse du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 02/04/2009

Le Gouvernement entend mieux répondre aux besoins de la population en termes d'offre de soins, quelle que soit la région, grâce à une meilleure répartition des médecins sur le territoire. La médecine générale, dont il souhaite renforcer l'attractivité, est au centre de ses préoccupations. La médecine générale a été élevée au rang de spécialité par la réforme du troisième cycle des études médicales, mise en place par le décret n° 2004-67 du 16 janvier 2004. Une option de médecine générale a été également créée au sein de la 53e section du conseil national des universités. Différentes mesures réglementaires ont été prises pour créer un véritable statut d'enseignant de médecine générale. Le décret n° 2008-744 du 28 juillet 2008 fixe les dispositions relatives aux personnels enseignants des universités, titulaires et non titulaires de médecine générale. L'arrêté du 17 novembre 2008 fixe la composition, les attributions et les règles de fonctionnement de la Commission nationale d'intégration des enseignants associés de médecine générale dans le corps d'enseignants titulaires de médecine générale. Mise en place en application des dispositions des articles 41 à 47 du décret du 28 juillet 2008 précité, cette commission a pour rôle, pendant une période de huit ans, de rendre un avis sur les demandes d'intégration, dans le corps des maîtres de conférences des universités et dans le corps des professeurs des universités de médecine générale, formulées par les candidats régis par le décret du 20 septembre 1991 relatif aux personnels associés des centres hospitaliers et universitaires dans les disciplines médicales et odontologiques. Ce dispositif permettant à la fois d'intégrer les enseignants et de sélectionner les meilleurs diplômés de la nouvelle génération assure la plus grande qualité de recrutement. L'instauration d'un clinicat en médecine générale avec des objectifs d'enseignement et de recherche ainsi qu'une activité en soins ambulatoires devrait également permettre de renforcer l'attractivité de cette filière et de favoriser l'enseignement de la médecine générale. La généralisation du stage chez le médecin généraliste, au cours du 2e cycle des études médicales, constituera par ailleurs l'un des moyens de faire connaître la médecine générale aux étudiants et leur permettra de choisir de manière éclairée leur spécialité au cours de l'internat.

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