Question de M. CHARASSE Michel (Puy-de-Dôme - RDSE) publiée le 10/09/2009

M. Michel Charasse demande à M. le ministre chargé de l'industrie de bien vouloir lui expliquer comment fonctionne exactement La Poste en ce qui concerne l'acheminement et la distribution du courrier classique et ordinaire (lettres au tarif normal). En effet, dans les zones semi-rurales, la mémoire collective se souvient parfaitement des horaires de levée du courrier (entre 19 heures et 20 heures les jours de semaine, la levée du samedi étant variable) et du fait qu'une lettre postée à la levée du soir arrivait à son destinataire dès le lendemain matin dans la quasi-totalité des cas. Or, aujourd'hui, les horaires de départ du courrier ont été modifiés, celui-ci devant être souvent posté avant 16 heures, parfois avant 14 heures, parfois même avant midi, c'est-à-dire de manière à se trouver dans l'impossibilité de répondre, dans certains cas, par retour du courrier lorsque celui-ci est distribué vers 12 h 30 ou 13 heures ou même plus tard. En outre, les délais d'acheminement du courrier sont devenus tels, que, par exemple, une lettre postée à Puy-Guillaume (Puy-de-Dôme) le samedi à 12 heures pour Paris part aussitôt dormir au centre de tri de Lempdes (Puy-de-Dôme) ou dans un recoin ou dans un véhicule à l'arrêt pour le week-end et le pli est finalement remis à son destinataire exceptionnellement le mardi suivant, généralement le mercredi mais parfois le jeudi, surtout s'il s'agit d'un pli dépassant 20 grammes mais timbré au tarif maximum de l'urgence. Or, au temps heureux de Georges Mandel, quand il n'y avait ni l'informatique, ni les avions, ni tout ce qui fait l'équipement moderne, et alors que La Poste fonctionnait surtout sur le « système débrouille » et sous l'autorité d'un ministre qui avait compris ce que doit être exactement un service public performant, une lettre postée le samedi arrivait le lundi à destination. Pourtant, à l'époque, le courrier était très abondant, alors qu'aujourd'hui La Poste se plaint amèrement de la baisse du volume du courrier ordinaire, ce qui peut s'expliquer ; alors que les moyens électroniques permettent la transmission immédiate et que les délais de transmission se raccourcissent chaque jour, chaque jour les délais postaux augmentent. Il lui demande donc de bien vouloir lui faire connaître pourquoi ce qui se faisait avant la guerre à la satisfaction de tous et avec plus de courrier ne peut plus se faire aujourd'hui. Il demande également de lui indiquer si La Poste doit d'abord chercher à faire du bénéfice en sacrifiant la qualité du service public ou si le service reste prioritaire dans tous les cas ce qui ne dispense évidemment pas La Poste de fonctionner au moins en équilibre budgétaire et sans subvention publique. En d'autres termes, il lui demande si les activités postales dans le cadre d'un service public de qualité restent la priorité et l'obligation de La Poste ou si le premier objectif de l'entreprise est devenu le bénéfice et le gain, le service public en découlant si c'est possible.

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La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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