Question de M. LECONTE Jean-Yves (Français établis hors de France - SOC) publiée le 01/08/2013

M. Jean-Yves Leconte attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la mission qu'il entend confier aux ambassadeurs pour les régions.
Le contexte budgétaire est contraint : il pèse lourdement sur les effectifs disponibles dans nos postes diplomatiques et dans le fonctionnement d'outils d'accompagnement tels qu'UBIFRANCE.
Cependant, pour continuer à répondre au défi de l'internationalisation de notre tissu industriel, le ministère du commerce extérieur a défini une stratégie identifiant des pays et des filières cibles, stratégie s'appuyant sur un partenariat avec les régions qui doivent devenir « les chefs de file » de l'internationalisation de nos entreprises.
Or, les missions dévolues aux ambassadeurs pour les régions, entraînent un risque réel de redondance avec le travail d'animation des territoires mis en place par le ministère du commerce extérieur.
Aussi, souhaite-t-il prendre connaissance des mesures prises par le ministère des affaires étrangères pour que l'animation de ce nouveau réseau soit bien effectuée en parfaite intelligence avec les priorités d'action présentées, en décembre 2012, par la ministre du commerce extérieur, afin que la nécessaire rationalisation de l'action publique pour accompagner nos entreprises à l'international soit menée globalement et pas exclusivement ministère par ministère.

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Réponse du Ministère des affaires étrangères publiée le 19/09/2013

Dans le cadre de son action en faveur de la diplomatie économique, le ministère des affaires étrangères a mis à disposition d'une douzaine de conseils régionaux, qui en ont fait la demande, sept ambassadeurs d'expérience. Leur rôle est d'assurer une interface claire et visible entre le réseau diplomatique, que ces ambassadeurs connaissent bien, et les conseils régionaux, qui sont les chefs de file pour le développement économique des territoires. Les ambassadeurs pour les régions ne génèrent pas de coût budgétaire supplémentaire. Ils ne viennent pas non plus s'ajouter aux différents dispositifs déjà présents sur les territoires (réseaux régionaux des administrations économiques, chambres de commerce et d'industrie régionales, outils des conseils régionaux, agences de développement etc.). D'une part, ils s'inscrivent pleinement dans la stratégie définie localement à travers les plans régionaux d'internationalisation des entreprises (PRIE). Leur positionnement, auprès des présidents des régions qui fixent les priorités de leur action, est à même de répondre à l'extrême diversité qui est celle des territoires. D'autre part, ils œuvrent au partage de l'information et à une meilleure utilisation du réseau diplomatique au bénéfice des régions, sans instruire sur le fond les dossiers. Ils participent notamment à la constitution des listes d'entreprises, en particulier des PME et des ETI, dans les visites ministérielles à l'étranger. Ils assurent ainsi une meilleure coordination entre les territoires de France et notre diplomatie économique. Dans la bataille pour le redressement économique du pays, le réseau diplomatique français, le deuxième plus vaste au monde, est un atout important. Il était urgent de le mettre au service des forces vives de nos régions.

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