Question de M. PAUL Philippe (Finistère - UMP) publiée le 26/12/2013

M. Philippe Paul appelle l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche sur l'avenir du lycée maritime du Guilvinec.

Le 6 décembre 2012, le ministre déclarait, sur les quais du Guilvinec, vouloir « développer la formation dans les lycées maritimes avec des BTS et ouvrir les métiers de la mer à des formations universitaires ». Le lycée maritime a, en effet, été précurseur en matière d'adaptation de la formation aux besoins de la filière.

Pourtant, le lycée du Guilvinec n'a pas été retenu parmi les établissements appelés à préparer le nouveau BTS maritime. Le signal donné au Finistère, pourtant place forte de la pêche française, est désastreux, selon le Comité départemental des pêches.

En effet, le département est hautement spécialisé dans l'activité de pêche : 2 500 marins embarqués sur 650 navires débarquent 60 000 tonnes de produits de la mer pour une valeur de 170 millions d'euros, ce qui fait vivre une filière de plus de 10 000 emplois.

Principalement concentrée en Cornouaille, dans le sud du département, la filière s'appuie sur une offre de formation qui devait être utilement complétée par un BTS.

À l'heure où la Bretagne s'est vu refuser une liaison rapide et de qualité vers les centres de décision européens que pouvait lui offrir la ligne à grande vitesse ferroviaire, où les incertitudes de l'écotaxe pèsent encore lourdement sur ses transporteurs, et en accord avec l'esprit du pacte d'avenir pour la Bretagne qui ne doit pas se cantonner à des vœux pieux, le Gouvernement a la possibilité de concrétiser ses engagements pour une Bretagne forte et tournée vers son développement.

C'est pourquoi, il lui demande de bien vouloir réexaminer la décision de refuser l'instauration d'un BTS au lycée maritime du Guilvinec.

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Réponse du Ministère chargé des transports, de la mer et de la pêche publiée le 03/04/2014

Pour répondre à l'évolution des technologies, au développement d'activités nouvelles en mer et à l'émergence de nouveaux métiers, le Gouvernement, en créant les brevets de technicien supérieur maritime (BTSM), a souhaité un rayonnement plus large de l'enseignement maritime qui dispose déjà d'une offre de formation allant du certificat d'aptitude professionnelle (CAP), au diplôme d'ingénieurs. Pour étayer ce dispositif, outre quatre classes de brevet de technicien supérieur (BTS), deux classes de mise à niveau sont créées pour les élèves titulaires d'un bac, autre que celui qui est requis pour intégrer ces formations. La vocation première de ces brevets est de former des marins, techniciens supérieurs, opérationnels dans les domaines de la pêche et la gestion de l'environnement marin ou de la maintenance des systèmes électro-navals. Cela créera ainsi une passerelle pour l'accès aux formations dispensées par l'école nationale supérieure maritime (ENSM). Une analyse approfondie de la situation de l'ensemble des lycées professionnels maritimes candidats à dispenser cette formation a été effectuée et, malgré les atouts dont dispose l'établissement du Guilvinec, il n'a pas été retenu parmi les quatre sites répartis sur le territoire national. Néanmoins, la région Bretagne n'a pas été négligée. Outre le fait qu'un tiers des 12 lycées professionnels maritimes sous tutelle du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie (MEDDE), soit installé sur le territoire breton, sur les six classes qui doivent composer le dispositif (quatre classes de BTS et deux de « mise à niveau »), trois seront implantées en Bretagne. À Saint-Malo sera ouverte une classe de BTSM spécialisée dans le domaine de la maintenance des systèmes électro-navals. Deux classes de « mise à niveau » seront également ouvertes, l'une à Etel pour la spécialité « pêche et gestion de l'environnement maritime » et l'autre à Paimpol pour la spécialité « maintenance des systèmes électro-navals ».

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