Question de M. LE SCOUARNEC Michel (Morbihan - CRC) publiée le 13/11/2014

M. Michel Le Scouarnec attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur la fibrillation atriale. Derrière cette appellation barbare, se cache un mal sournois, mal connu et peu identifié par nos concitoyens. Ce terme médical désigne aujourd'hui un accident vasculaire cérébral, (un AVC sur cinq). Il peut toucher tous types de patients, sans que ceux-ci ne ressentent le moindre symptôme. Le diagnostic se fait le plus souvent quand le patient consulte suite à des douleurs, des palpitations, ou un sentiment de fatigue et d'essoufflement. Hélas, si cette consultation a lieu trop tard, les complications liées à cette pathologie peuvent être dramatiques. En effet, les AVC liés à la fibrillation atriale sont plus graves que les autres. Ainsi, 50 % d'entre eux entraînent une mortalité dans l'année contre 30 % pour les autres causes. Alors que la journée mondiale de l'AVC a eu lieu dernièrement, il lui demande les mesures envisagées pour développer l'information du public sur ce type d'AVC et pour apporter aux personnels médicaux de cardiologie les moyens financiers, matériels et humains suffisants pour traiter cette pathologie.

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Réponse du Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes publiée le 14/01/2016

La fibrillation atriale (FA) est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent, surtout lié à l'âge : elle atteint 17 % des personnes âgées de plus de 85 ans. Les complications de la FA sont liées au risque thromboembolique, notamment les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ischémiques, et au risque d'insuffisance cardiaque, selon la pathologie cardiaque sous-jacente. L'enjeu principal du traitement est de prévenir la survenue de ces accidents, en plus de la prévention et de la prise en charge des cardiopathies sous-jacentes. La confirmation du diagnostic, et surtout les décisions thérapeutiques en fonction de la balance bénéfice risque des traitements doivent être soigneusement pesées selon la situation de chaque patient. C'est dans ce sens que la Haute autorité de santé a publié en février 2014 un guide parcours de soins de la fibrillation atriale, destiné aux professionnels de santé, permettant une mise à jour des bonnes pratiques. De façon plus générale, la problématique de la fibrillation atriale s'intègre au contrôle des facteurs de risque des AVC, largement diffusé dans les suites du plan national d'action AVC 2010-2014.

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