Question de M. SUTOUR Simon (Gard - SOC) publiée le 18/12/2014

M. Simon Sutour attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur la prise en charge de la musique symphonique et d'opéra, aujourd'hui remise en cause dans de nombreuses villes et régions.

Les orchestres permanents, au nombre d'une quarantaine en France, qui emploient (avec les chœurs) 4 000 permanents, soit 80 % de l'emploi artistique permanent dans le pays, sont menacés comme d'autres secteurs importants de l'économie.

La suppression de cet héritage culturel aurait également pour conséquence, en plus des emplois menacés, de priver le public d'offres culturelles de qualité.

Au fil des dernières années, de nombreux orchestres prestigieux ont disparu, notamment au Danemark, en Allemagne, en Grèce, aux Pays-Bas, en Espagne, ou encore aux États-Unis et en Argentine.

Dans ce cadre, la Fédération internationale des musiciens (FIM ) et ses organisations membres dans 60 pays lancent un appel afin que les orchestres menacés dans de nombreux pays par une conjoncture économique défavorable puissent poursuivre leurs missions.

C'est pourquoi, il lui demande ce que le Gouvernement compte mettre en place afin de préserver la prise en charge de la musique symphonique et d'opéra, qui sont une partie précieuse et fragile de notre patrimoine culturel.

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Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 02/07/2015

La définition des politiques musicales a conduit, notamment en France au milieu des années 60, à la structuration de nombreuses formations symphoniques dont le développement constitue aujourd'hui un tissu musical efficace, capable de porter le répertoire et la création contemporaine auprès du public, sur l'ensemble du territoire. Fortement marquées par l'emploi permanent et la nécessité d'un soutien financier important des collectivités publiques, ces formations peinent aujourd'hui à conserver les équilibres de gestion de leur modèle économique. En France, l'État est extrêmement vigilant et s'emploie à maintenir son effort d'intervention financière au niveau requis et à mener avec les structures et les collectivités territoriales partenaires les concertations et les anticipations nécessaires pour éviter les situations de crise les plus criantes et accompagner les redimensionnements qui s'avéreraient nécessaires. Cette évolution touche néanmoins l'ensemble du champ culturel au plan européen et international, dans des contextes économiques et sociaux considérablement plus lourds, entraînant la suppression de nombreux orchestres ou la diminution de leur activité dans des conditions drastiques. L'émotion des organismes regroupés dans la fédération internationale des musiciens (FIM) témoigne d'une inquiétude de subir la poursuite de cette évolution négative sans trouver les solutions pour y faire face. Il est peu probable cependant que la solution puisse être définie au plan international. La structuration des forces de diffusion musicale est en effet très différente d'un pays à l'autre et c'est plus sûrement par des initiatives prises au niveau de chaque pays, dans le cadre de leur politique publique propre, que des améliorations pourront être apportées à la situation actuelle.

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