Question de M. HOUPERT Alain (Côte-d'Or - Les Républicains) publiée le 10/09/2015

M. Alain Houpert attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargé des affaires européennes sur un cliché publié sur le site du journal tchèque « Zprávy », où l'on peut clairement distinguer un enfant réfugié se faisant inscrire un numéro sur le bras. Ce sont, en effet, 241 migrants, dont 61 enfants, qui auraient été marqués de la sorte, lors de leur évacuation en Moravie du Sud. Sur cette méthode, rappelant les heures sombres de notre Histoire, il lui demande pourquoi la voix de la France ne s'est pas fait entendre à cette occasion. Il le remercie de sa réponse.

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Réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère des affaires étrangères et du développement international, chargé des affaires européennes publiée le 15/09/2016

La France attache la plus grande importance au respect des droits de l'Homme et de la dignité des personnes dans le contexte de la crise migratoire à laquelle est actuellement confrontée l'Union européenne, et poursuit à ce sujet un dialogue soutenu et sans concession avec l'ensemble de ses partenaires. C'est pourquoi la France, soutenue par ses partenaires en particulier l'Allemagne, a proposé et obtenu que l'accueil et l'enregistrement des migrants permettant l'identification de ceux qui sont en besoin de protection internationale se fassent dans le respect de la dignité, des personnes et du droit. Aucun marquage corporel ne peut être admis. Cette pratique qui rappelle effectivement les heures les plus sombres de l'histoire européenne ne peut que susciter la plus grande réprobation. Elle a immédiatement été abandonnée par les autorités tchèques. Ces événements, comme d'autres, soulignent l'impasse que constitue une logique de réponses nationales et non coordonnées à la crise migratoire, et la nécessité de promouvoir et de mettre en œuvre, comme la France l'a rappelé, une réponse européenne globale. Ce sont les principes de solidarité et de responsabilité qui doivent prévaloir pour que la réponse européenne soit conforme à nos valeurs et à notre responsabilité devant l'Histoire.

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