Question de M. MARC Alain (Aveyron - Les Républicains-R) publiée le 28/09/2017

M. Alain Marc attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès du ministre de l'économie et des finances, sur l'attractivité du camping en France.
Ce secteur d'activité est très important en termes économiques avec 8 256 campings et 910 428 emplacements. Il représente le premier parc en Europe et le second au niveau mondial, derrière les États-Unis.
Toutefois, il apparaît que la fréquentation de la clientèle étrangère soit en baisse, contrairement à la clientèle française. De plus, la durée moyenne du séjour est en légère diminution, passant de 5,41 jours en 2013 à 5,3 en 2014. Enfin, il semblerait que les investissements sont en voie de diminution.
Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les intentions du Gouvernement pour maintenir l'attractivité de ce secteur d'activité particulièrement dynamique et participant à la bonne image de la France à l'étranger.

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Transmise au Secrétariat d'État, auprès du ministre de l'économie et des finances


Réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministre de l'économie et des finances publiée le 21/12/2017

Le Gouvernement est très attaché à la réussite du secteur de l'hôtellerie de plein air (HPA), un secteur qui a su régulièrement adapter et renouveler son offre, pour le plus grand bénéfice de ses clients et de l'attractivité de notre pays. L'hôtellerie de plein air joue un rôle de premier plan dans le secteur de l'hébergement touristique en France. Les 8 000 terrains de camping de l'Hexagone (dont 5 800 classés) offrent plus de 900 000 emplacements. L'hôtellerie de plein air est le mode d'hébergement préféré des Français, mais aussi de nos voisins européens, qui représentent près du tiers de sa clientèle. En 2015, la fréquentation du secteur a représenté 113 millions de nuitées. Ce succès du secteur repose en grande partie sur le renouvellement de l'offre et la montée en gamme de nombreuses exploitations de terrains de camping et de parcs résidentiels de loisirs (PRL). Les professionnels ont notamment investi dans des hébergements de qualité, en développant une offre locative comme notamment les résidences mobile de loisirs (« mobil-homes ») ou les habitations légères de loisirs (HLL). Ces nouveaux hébergements génèrent d'ailleurs davantage de chiffre d'affaires et concourent fortement à la croissance de ce secteur économique en répondant aux attentes de la clientèle, tant française qu'européenne. Ainsi, en 15 ans, le secteur de l'HPA a enregistré une très forte progression de son chiffre d'affaires, qui est aujourd'hui de l'ordre de 2,5 Mds€. Ce secteur est également fortement investisseur. Une part significative du chiffre d'affaires (entre 400 et 500 M€ par an) est investi chaque année dans de nouveaux équipements. On ne peut donc considérer que le secteur de l'hôtellerie de plein air soit un secteur en crise ou confronté à une baisse d'activité. Les indicateurs de fréquentation de la clientèle doivent être appréhendés sur le long terme. Après les difficultés observées en 2016 (légère baisse de la clientèle étrangère), l'année 2017 marque une nette amélioration de la situation de l'hôtellerie de plein air et plus généralement de l'ensemble de l'hébergement touristique. Compte tenu de l'importance de l'hôtellerie de plein-air pour le tourisme en France, le Gouvernement suit attentivement ce secteur économique. Ce suivi s'opère actuellement en lien avec la préparation des prochains comités interministériels du tourisme et dans le souci de bâtir une politique cohérente sur le tourisme.  Le Premier ministre a réuni, le 26 juillet 2017, un conseil interministériel du tourisme (CIT) en présence des ministres concernés, d'élus et de professionnels du secteur afin de présenter la feuille de route du Gouvernement en matière touristique ainsi que les six grands axes de sa politique : la qualité de l'accueil et la sécurisation des sites, facteurs de satisfaction et de fidélisation des touristes. Ceci passe par la rapidité dans la délivrance des visas et par la promotion de la marque d'État « Qualité Tourisme » ; la structuration de l'offre touristique, pour mettre en valeur l'ensemble du territoire. Le Gouvernement a par exemple mis en œuvre des instruments, comme les contrats de destination, qui permettent de fédérer les acteurs autour d'une stratégie touristique commune de structuration et de promotion de l'offre touristique, afin de rendre l'offre de la destination France lisible. La politique des contrats de destination sera poursuivie en 2018 avec le prolongement des premiers contrats qui arrivent à échéance ; la formation et l'emploi : le Gouvernement a fait des formations dans le secteur du tourisme l'un des enjeux majeurs du développement du secteur. Il s'agira de poursuivre notamment la montée en puissance de la conférence des grandes écoles françaises du tourisme (CFET) créée en 2016 (sous la forme d'une association loi de 1901) ; le soutien à la numérisation et au partage d'information : cette action comprend le développement de Data Tourisme (qui agrégera des données touristiques institutionnelles et les livrera en open data) ; l'accès aux vacances pour le plus grand nombre, notamment pour les personnes en situation de handicap, au moyen de la valorisation des marques « Tourisme et Handicap » et « Destination pour tous ». Le comité interministériel prévue en juillet 2018 sera notamment consacré à la compétitivité et au développement numérique de l'industrie du tourisme. Dans le cadre de ce programme de travail, le Gouvernement s'attachera à examiner toutes les propositions susceptibles de concourir au développement de l'hôtellerie de plein air, avec une attention particulière pour le tourisme rural. L'objectif du Gouvernement est d'atteindre le cap de 100 millions de visiteurs étrangers en 2020 correspondant à une dépense touristique de 50 Mds €.

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