Question de M. DAGBERT Michel (Pas-de-Calais - SOCR) publiée le 19/07/2018

M. Michel Dagbert attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la situation de la gynécologie médicale.

En effet, le nombre de gynécologues médicaux a baissé de 41,6 % entre 2007 et 2017. Il n'y a ainsi actuellement que 3,1 spécialistes pour 100 000 femmes et six départements en sont complétement dépourvus.

L'avenir de cette spécialité est en outre préoccupant, puisque la moyenne d'âge des gynécologues médicaux est de 57 ans, 62 % d'entre eux ont plus de 60 ans et seulement 170 ont moins de 40 ans.

Le rôle de ces médecins est pourtant fondamental, notamment en matière de médecine préventive.

La baisse de leur nombre a des effets importants et provoque un allongement des délais de rendez-vous, ce qui peut avoir des conséquences, graves pour la santé des femmes.

Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer comment elle entend faire face à cette pénurie de gynécologues médicaux et les mesures qu'elle entend prendre pour permettre l'accès à toutes aux services d'un de ces spécialistes.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 26/07/2018

La prise en charge de la santé des femmes est une priorité majeure du Gouvernement et plusieurs actions sont engagées à ce titre. Dans le cadre de la réforme du 3ème cycle des études de médecine qui se met en place depuis le 1er novembre 2017, la spécialité de la gynécologie médicale a été confirmé avec la reconnaissance d'un diplôme d'études spécialisées. En termes d'ouverture de postes offerts en gynécologie médicale, le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales de médecine a plus que doublé entre 2012 et 2016. Pour l'exercice 2017, l'arrêté du 6 juillet 2017 a fixé ce nombre à 64 au titre de l'année universitaire 2017-2018. Pour l'exercice 2018, l'arrêté du 18 juillet 2018 a fixé ce nombre à 82 soit une augmentation de 18 postes. Ce volume de postes a été déterminé en lien avec l'observatoire national de la démographie des professions de santé, qui a émis ses propositions du nombre d'internes à former sur la base de concertations locales menées par ses comités régionaux, afin de prendre en compte les besoins locaux tout en préservant la qualité de la formation. Dans le même temps, pour assurer la permanence des soins, le ministère a demandé à chaque agence régionale de santé d'organiser dans ses programmes régionaux de santé un projet de santé adapté et sur mesure en fonction de l'offre de soins existante. Enfin, une réflexion plus large va s'engager concernant la prise en charge de la santé des femmes, dans une approche pluri-professionnelle, impliquant les gynécologues médicaux, les sages-femmes et les médecins généralistes.

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