Question de M. ARNELL Guillaume (Saint-Martin - RDSE) publiée le 17/10/2018

Question posée en séance publique le 16/10/2018

M. Guillaume Arnell. Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.

Il est chez nous un dicton qui dit : quand il pleut, c'est souvent à verse. Nous avons tous vu les images dramatiques des terribles inondations qui touchent l'Aude depuis hier. Elles ont, hélas, causé le décès de treize personnes, selon le dernier bilan.

À cet instant, j'exprime, au nom du groupe du RDSE, toute notre solidarité aux familles des victimes, ainsi qu'à l'ensemble de la population durement éprouvée. Nous adressons nos remerciements aux agents de l'État et des collectivités territoriales et aux sauveteurs qui se sont mobilisés.

Ces images m'en rappellent malheureusement d'autres : celles de l'ouragan Irma, qui a frappé les Antilles, notamment mon territoire, Saint-Martin, en septembre 2017, laissant derrière lui destruction et désolation. On comprendra donc que je me devais d'intervenir cet après-midi, pour apporter un témoignage de la solidarité de nos concitoyens d'outre-mer.

Les conséquences concrètes du changement climatique sont désormais bien là, n'en déplaise aux climatosceptiques. Tous ces phénomènes sont parfaitement documentés, aussi bien dans leurs causes que dans leur répétition. Nous ne pouvons que constater les funestes conséquences de l'action de l'homme.

Il arrive un moment où statistiques et expertises doivent s'effacer devant l'impératif de préserver des vies humaines. Ce moment est largement advenu.

Ainsi, il y a des chiffres auxquels nous ne devons pas nous habituer : ceux des victimes, qui s'accroissent catastrophe après catastrophe, ceux des destructions aussi, qui frappent parfois de manière répétée les mêmes territoires. Nous ne pouvons plus accepter ces morts sans réagir !

Monsieur le Premier ministre, nos compatriotes ont bien conscience de la complexité de l'action publique dans la gestion des catastrophes naturelles. Toutefois, nous disposons encore d'un levier sur lequel nous devons agir davantage : la prévention de ces catastrophes très en amont et une amélioration de la formation des populations à la culture du risque.


M. le président. Il vous faut conclure, mon cher collègue.


M. Guillaume Arnell. Monsieur le Premier ministre, comment comptez-vous renforcer l'action de l'État pour assurer une prévention plus efficace des catastrophes naturelles qui, nous le savons, seront plus nombreuses à l'avenir ? (Applaudissements sur les travées du groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen.)

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Réponse du Secrétariat d'État auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire publiée le 17/10/2018

Réponse apportée en séance publique le 16/10/2018

Mme Brune Poirson, secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire. Monsieur le sénateur Arnell, permettez-moi d'avoir d'abord une pensée particulière pour les victimes et leurs proches, ainsi que pour les sinistrés, dans l'Aude ou sur votre territoire, Saint-Martin.

Je salue, à la suite du ministre de l'intérieur, l'extraordinaire travail des services de secours de l'État, des pompiers et des gendarmes, qui ont œuvré sans relâche sur le terrain.

Cet événement centennal, malheureusement, ne pouvait être évité. Nous savons que le changement climatique, qui est une réalité dès à présent, nous impose de mieux prévenir et anticiper ce type de situations.

Nous n'avons pas attendu cet événement dramatique pour commencer à agir. Ainsi, en août dernier, j'ai lancé une campagne de prévention et de sensibilisation au côté des services de Météo France dans le Tarn-et-Garonne. Il s'agissait d'inciter les populations à adopter de bons réflexes face aux menaces climatiques.

En outre, nous avons investi dans un supercalculateur qui devrait permettre à Météo France de prévoir, avec une plus grande précision et une puissance quatre fois plus élevée, ces événements météorologiques particulièrement puissants, la difficulté en la matière tenant à leur caractère extrêmement localisé.

Par ailleurs, en mars 2017, le ministère de la transition écologique et solidaire a mis en place le système Vigicrues Flash, qui permet de donner aux élus locaux une information en temps réel sur l'évolution de l'événement météorologique. J'invite l'ensemble des collectivités territoriales qui n'ont pas encore souscrit à ce service à le faire dès que possible.

M. le président. Veuillez conclure, madame la secrétaire d'État.

Mme Brune Poirson, secrétaire d'État. Les services du ministère de la transition écologique et solidaire se tiennent à la disposition des élus. (Applaudissements sur les travées du groupe La République En Marche et sur des travées du groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen.)

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