Question de M. RAVIER Stéphane (Bouches-du-Rhône - NI) publiée le 25/03/2021

M. Stéphane Ravier attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur la détresse du secteur de l'événementiel et sur la nécessité de leur obtenir une meilleure visibilité pour la reprise de leur activité à l'approche des périodes printanière et estivale.
La pandémie qui nous frappe depuis un an et les restrictions sanitaires voulues par votre gouvernement ont entraîné une baisse très importante de l'activité des entreprises de l'événementiel. En 2020, près de 40 000 mariages ont été annulés ou reportés, tandis que 4.200 salons, congrès et foires n'ont pas pu se tenir. Le délégué général de l'association L'Événement qui regroupe plusieurs acteurs de la communication événementielle estime que la baisse du chiffre d'affaire est à hauteur de 80% sur l'année 2020. L'année 2021 commence aussi durement puisque les mesures sanitaires sont toujours très contraignantes et empêchent la plus grande partie des événements d'avoir lieu.
La filière événementielle représentait avant la crise l'un des fleurons de l'économie française avec, en 2019, plus de 40 milliards € de retombées économiques et près de 40 000 emplois directs et 415 000 indirects selon l'union française des métiers de l'événement. Des salons, festivals parmi les plus réputés au monde sont organisés chaque année en France. Or, la crise actuelle met en péril tout un domaine au risque de voir certaines compétences disparaître. Si le secteur de l'événementiel français demeure trop longtemps dans l'incertitude, nous pourrions le voir entrer dans une phase de déclin qui lui ferait perdre son envergure mondiale.
Les entreprises de l'événementiel demandent donc des engagements de l'État. Sans cela l'avenir de ce secteur sera synonyme de faillite tant les pertes seront importantes. A l'approche des saisons printanières et estivales et malgré le virus, des dates doivent être données afin que tous les acteurs de l'événementiel puissent se projeter sur leur avenir à court terme.
Contrairement à d'autres domaines comme la restauration, l'événementiel ne peut s'organiser en quelques jours. Certains salons nécessitent un travail de préparation de plusieurs mois voire d'un an pour être mis en place. Il s'agit de rassurer ce secteur si important de notre économie en donnant aux entreprises des dates et des perspectives d'avenir afin qu'elles puissent s'organiser.

Les événements de taille moyenne tels que les mariages doivent reprendre au plus vite tandis que les événements de plus grandes ampleurs doivent reprendre au cours de l'été et pouvoir se tenir lors de la prochaine année scolaire. Les professionnels estiment en effet, que si les foires, salons et autres événements ne reprennent pas avant septembre 2021, la crise pourrait être fatale à un certain nombre de groupes majeurs. Il faut éviter tous reports ou annulations d'événements qui pourraient techniquement se tenir mais pour lesquels les organisateurs ou commanditaires n'auraient pas eu la visibilité suffisante pour le maintenir.

Aussi il lui demande de prendre des engagements et de donner de la visibilité afin que ce secteur s'organise, que la crise soit au maximum atténuée et que la relance soit enfin amorcée.

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Réponse du Ministère de l'économie, des finances et de la relance publiée le 30/12/2021

La sécurité des clients et des salariés pendant la crise de la Covid-19 est la priorité absolue du Gouvernement et des acteurs du mariage. C'est pourquoi le Gouvernement a élaboré un protocole permettant une reprise des célébrations compatible avec la protection sanitaire de la population. Ce protocole est disponible sur le site du ministère de l'économie, des finances et de la relance. En outre, pendant toute cette période où l'activité était fortement limitée en raison des mesures prises pour freiner la propagation de l'épidémie, le Gouvernement a soutenu économiquement l'ensemble des entreprises impactées. Elles ont pu bénéficier des dispositifs d'accompagnement mis en place depuis le début de la crise sanitaire tel que le fonds de solidarité, le chômage partiel, les prêts garantis par l'Etat (PGE), ou encore le dispositif d'exonération de cotisations pour les entreprises fermées administrativement. En outre, concernant les commerces fermés en centres commerciaux, une aide spécifique a par ailleurs est mise en place. Au niveau national, le dispositif du fonds de solidarité a dépassé les 36 milliards d'euros et le soutien aux entreprises a atteint près de 240 milliards d'euros lorsque l'on y ajoute les 140 milliards d'euros de prêts garantis par l'Etat accordés. Ces montants sont historiques et à la hauteur des enjeux de la crise.L'ensemble des entreprises ont désormais repris leurs activités ; l'économie retrouve son niveau d'activité de fin 2019, en avance par rapport aux objectifs initiaux ; les prévisions de croissance sont revues à la hausse avec 6,25% de croissance en 2021.

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