Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UC) publiée le 03/03/2022

M. Yves Détraigne souhaite appeler l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la nécessité de reconnaitre l'anosmie comme handicap à part entière, comme il le demandait déjà dans son courrier resté sans réponse en avril 2021.

C'est un mal invisible qui frappe 3 millions de Français. Environ 340 000 personnes le doivent à un covid long mais les causes de ces déficits olfactifs sont plus diverses que cela : post-infectieuse, post-traumatique, rhino sinusienne, congénitale, neuro-dégénérative ou liée à l'âge…

L'anosmie altère de façon significative la qualité de vie des patients et peut les mettre en danger. En l'absence du système d'alerte de l'odorat, ils sont plus souvent sujets à des accidents domestiques (gaz, feu, produits chimiques nocifs, nourriture avariée…). Cette maladie entraîne parfois des troubles alimentaires et psychologiques liés à une rupture totale du lien avec le monde des émotions. Les patients doivent, en outre, renoncer à certains métiers (cuisinier, œnologue, parfumeur…).

Il paraît donc important de reconnaître l'anosmie comme symptôme handicapant et d'assurer ainsi un accès médical plus satisfaisant. Actuellement les outils d'olfactométrie ne sont pas remboursés par l'assurance maladie et mal diffusés au sein des cabinets de médecins oto-rhino-laryngologiste (ORL). Ce sont pourtant les seuls moyens existants à ce jour pour diagnostiquer l'anosmie et mettre en place les mesures d'accompagnement médical adaptées.

Par conséquent, il lui demande de travailler à la création d'une valorisation de l'acte de diagnostic de l'anosmie par la caisse d'assurance maladie, afin de permettre aux malades en souffrance, une reconnaissance de leur handicap avec la rééducation olfactive dont ils ont besoin.

- page 1090

Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

Page mise à jour le