Question de Mme BELRHITI Catherine (Moselle - Les Républicains) publiée le 16/06/2022

Mme Catherine Belrhiti attire l'attention de Mme la ministre de la santé et de la prévention sur la reconnaissance, au niveau national, de la fibromyalgie.
La fibromyalgie est une forme de douleur chronique diffuse, associée à une hypersensibilité douloureuse et à différents troubles, notamment de l'alimentation, du sommeil et de l'humeur. Elle a un impact majeur sur la qualité de vie et les activités sociales et professionnelles, en raison des douleurs articulaires et musculaires qu'elle provoque.
Elle est reconnue par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 1992 mais pas au niveau national, en France, malgré les travaux d'une commission d'enquête de l'Assemblée nationale à ce sujet en 2016.
Les personnes souffrant de fibromyalgie se sont longtemps heurtées à un certain scepticisme des médecins français alors même que des travaux scientifiques menés à l'étranger, notamment au Canada et aux États-Unis, mettaient progressivement en évidence la réalité de ce syndrome. Les médecins ne parviennent en effet pas toujours à détecter de lésion ni d'inflammation permettant d'expliquer les symptômes invalidants de cette maladie, ce qui la rend difficile à cerner. La surveillance épidémiologique de la fibromyalgie est par ailleurs quasiment inexistante en France.
Elle n'en reste pas moins bien réelle pour les nombreuses personnes qui la ressentent. Selon la direction générale de la santé, entre 2 % et 5 % de la population française serait concernée.
Les difficultés à la marche, les troubles cognitifs ou de l'humeur, ou encore la fatigue sont les conséquences concrètes de ces symptômes qui rendent très perturbée la vie sociale et professionnelle.
Les antalgiques et antidépresseurs, la kinésithérapie ou l'ostéopathie ne suffisent pas à diminuer la sensation de douleur. Du fait de l'absence de reconnaissance, ces soins ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale. Les médecins-conseils peuvent également refuser aux patients les arrêts de travail et indemnités journalières alors même qu'il devient très difficile pour ces derniers d'exercer une activité professionnelle.
Elle lui demande si l'État prévoit de reconnaître cette maladie et dans l'affirmative, à quelle échéance. Elle lui demande aussi quel est l'état de la recherche sur des traitements, médicamenteux ou non.

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La question est caduque

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