Question de M. ROJOUAN Bruno (Allier - Les Républicains-R) publiée le 23/06/2022

M. Bruno Rojouan attire l'attention de Mme la ministre de la santé et de la prévention sur l'augmentation des infections sexuellement transmissibles (IST) et plus particulièrement chez les jeunes.

Le bulletin de santé publique France VIH-IST du mois de décembre 2021 révèle des chiffres inquiétants sur l'augmentation des IST et souligne que leur provenance est concomitante à la baisse des dépistages.

En effet, « en 2020, […] l'activité de dépistage du virus de l'immunodéficience humaine (VIH), qui avait augmenté entre 2013 et 2019, a diminué entre 2019 et 2020 (-14 %), en raison d'une baisse importante du recours au dépistage lors du 1er confinement au printemps 2020 ». La même année, « 2,3 millions de dépistages d'infection à chlamydia trachomatis (Ct) ont été réalisés par les laboratoires privés et environ 258 000 dans les centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD), soit des diminutions respectives de 6% et de 30 % par rapport à 2019 ».

L'agence nationale de santé publique explique que ces « baisses du recours au dépistage en 2020, observées à la fois pour le VIH et les IST bactériennes, peuvent laisser craindre un retard au diagnostic et une circulation plus importante de ces infections ».

Ces retards et cette propagation engendrent de lourdes conséquences puisque certaines maladies peuvent provoquer l'infertilité. D'ailleurs, un infectiologue à l'hôpital de Nice souligne que « les infections à chlamydia sont la première cause d'infertilité dans les pays occidentaux ».

Ainsi, il souhaite savoir quelles dispositions le Gouvernement compte mettre en place afin de sensibiliser et inciter les populations à effectuer des dépistages pour leur garantir une meilleure santé mais également de protéger celle des autres.

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La question est caduque

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