Question de M. MIZZON Jean-Marie (Moselle - UC) publiée le 30/06/2022

M. Jean-Marie Mizzon interroge M. le ministre délégué auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargé des comptes publics sur la mise en place du chèque alimentaire.
En mars 2022, le Président de la République était interrogé sur l'inflation et plus particulièrement sur les prix de l'alimentation qui ne cessent d'augmenter dans notre pays. Il avait alors annoncé la création d'un chèque alimentaire : « pour aider les ménages les plus modestes et les classes moyennes à faire face à ces surcoûts, à inciter aussi à acheter en circuit court et à acheter français ».
Aujourd'hui, le ministère des comptes publics reconnait qu'il est assez compliqué, techniquement, de mettre en place une aide ciblant certains produits à certains endroits. C'est la raison pour laquelle le chèque alimentaire, qui concernera donc des produits bio et locaux, ne devrait pas voir le jour avant 2023. Il mobilise actuellement Bercy et le ministère de l'agriculture qui travaillent de concert pour trouver la meilleure solution. Pour l'heure, elle est cependant loin d'être aboutie.
Le coût du dispositif est, en outre, difficile à évaluer. Il est effectivement estimé par l'inspection générale des affaires sociales et l'inspection générale des finances (IGF) entre 1,5 milliard et 3,5 milliards d'euros chaque année pour un chèque alimentaire de 20 à 30 euros par mois et par personne.
Ce à quoi s'ajoute, dès la rentrée, une nouvelle indemnité inflation - sur le modèle de l'aide exceptionnelle de solidarité, qui avait été versée à 4 millions de foyers, à 2 reprises en 2020 et d'un montant de 100 euros - qui devrait être versée aux Français les touchés par la flambée des prix mais dont les contours restent flous.
Toutes choses qui le conduisent, par conséquent, à demander des précisions sur le financement du chèque alimentaire et de cette nouvelle indemnité inflation.

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La question est caduque

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