Question de Mme APOURCEAU-POLY Cathy (Pas-de-Calais - CRCE-K) publiée le 01/05/2025
Mme Cathy Apourceau-Poly appelle l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur la santé mentale préoccupante des internes en médecine.
En effet, 10% des médecins en formation pensent quotidiennement à arrêter leurs études face à la difficulté de ces dernières ; 66 % de burn-out ; 27 % d'épisodes dépressifs, ... ces enquêtes ont été menées par l'InterSyndicale Nationale des Internes (ISNI). Pire encore, 21 % ont eu des idées suicidaires pendant les 12 derniers mois.
Les étudiants en médecine et notamment les internes, cumulent des risques psychosociaux : l'intensité de leur temps de travail qui s'élève jusqu'à 80 heures par semaine ce qui n'est pas négligeable et très préoccupant ; l'exigence émotionnelle que demande ce métier au contact permanent des patients aux récits de vie et maladies difficiles ; des humiliations, des remarques remettant perpétuellement en doute leurs capacités. Sans oublier les violences sexuelles et morales que peuvent connaître les étudiants : 18 % souffrent de remarques sexistes ou harcèlements sexistes, chez 100 personnes prononçant le serment d'Hippocrate 1 a été violée. Les étudiants souffrent et jusqu'à mettre leur santé en danger.
Par conséquent, il est important de parler de la santé mentale de nos futurs médecins et de les accompagner dans leurs études afin de réduire les impacts sur leur santé. La santé mentale a été élevée au rang de grande cause nationale ainsi, il faut certes aider les patients mais également les futurs professionnels de santé.
Elle souhaite connaître les dispositions envisagées par le Gouvernement pour aider les étudiants en médecine et garantir leur bien-être afin de former des futurs médecins compétents et en bonne santé physique comme mentale.
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Réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins publiée le 10/07/2025
La santé mentale des étudiants fait l'objet de nombreux dispositifs d'accompagnement portés ou soutenus par le Gouvernement. Outre les mesures mises en place à la suite du Ségur de la santé pour les étudiants en santé (revalorisation des émoluments de stage des étudiants de 2ème et 3ème cycle, travaux sur le contrôle du temps de travail des internes), les ministères de l'enseignement supérieur et de la santé ont mis en place plusieurs dispositifs à destination des étudiants. Lancée en décembre 2023 par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, la coordination nationale d'accompagnement des étudiantes et étudiants est une plateforme gratuite et confidentielle d'écoute, d'accompagnement, d'information et de signalement. Il s'agit d'un point de contact de référence pour tous les étudiants éprouvant une situation de mal-être ou ayant été confrontés à des situations violentes ou discriminatoires. En 2023, les services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé sont devenus des Services de santé étudiante (SSE). L'enjeu de cette réforme est de répondre à l'évolution des besoins de santé des étudiants de l'enseignement supérieur. Tous les étudiants ont désormais accès aux services de santé étudiante, qu'ils soient inscrits ou non à l'université, issus de l'enseignement supérieur public comme privé, lorsque leur établissement a établi une convention avec un SSE. La réforme des services de santé étudiante a permis de renforcer et d'étendre leurs missions, notamment en créant une mission en santé mentale. Ces évolutions ont été mises en place en concertation avec les acteurs de santé et de vie étudiante (ministère du travail, de la santé et des solidarités, conférences d'établissements, médecins directeurs des services, caisse nationale d'assurance maladie, centre national des oeuvres universitaires et scolaires, agences régionales de santé, mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, représentants étudiants).
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