Question de Mme ESPAGNAC Frédérique (Pyrénées-Atlantiques - SER) publiée le 01/05/2025
Mme Frédérique Espagnac attire l'attention de M. le ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation sur la lente et inexorable dégradation du réseau routier français.
Ce dernier, un des plus longs et plus denses d'Europe est massivement géré par les collectivités. En effet, ces dernières gèrent 717 000 km de routes, soit 65,5 % du réseau routier français, et plus de 120 000 ponts, dont 30 % nécessitent des travaux. Malheureusement, les communes et leurs intercommunalités n'ont plus les moyens d'entretenir ces kilomètres de routes dont elles ont la charge, alors que leur coût d'entretien augmente, notamment du fait du dérèglement climatique. Pour ces dernières qui mettent un point d'honneur à maintenir, du mieux possible, leur réseau en état, en solo ou en groupement, les défis à relever sont donc nombreux. En dépit des dotations de l'État, de nombreuses communes connaissent des difficultés financières pour assurer leurs obligations en la matière. Les restrictions budgétaires auxquelles elles font face sont incompatibles avec de nouveaux projets, elles se cantonnent donc à des dépenses d'entretien préventif. Selon un rapport de 2023 de l'observatoire national de la route, 18,8 % du réseau national non concédé serait en mauvais état, tout comme près de 10 % des routes départementales. Or, avec plus d'un million de kilomètres de voirie, d'une valeur patrimoniale évaluée à plus de 2 000 milliards d'euros le réseau routier français reste le support privilégié des déplacements des Français.
Déplorant cette situation, elle lui demande donc ce qu'il entend mettre en oeuvre pour permettre aux collectivités de préserver et de rénover le patrimoine routier français, garant de la sécurité des usagers.
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En attente de réponse du Ministère de l'aménagement du territoire et de la décentralisation .
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