Question de M. PAUL Philippe (Finistère - Les Républicains-R) publiée le 01/05/2025
M. Philippe Paul souhaite appeler à nouveau l'attention de M. le ministre auprès du ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé des transports sur l'accessibilité du Finistère suite à sa réponse à la question n° 03443 relative à la desserte aérienne du département. Concernant l'offre ferroviaire qualifiée de « performante », il lui rappelle les propos du Président de la République le 21 juin 2018 à Quimper, évoquant l'objectif horaire de 3 heures 17 pour relier Brest et Quimper à Paris : « ce qu'on va faire, c'est qu'on va procéder aux investissements pour tenir cet engagement horaire. C'est de la modernisation de lignes, c'est un investissement qu'on connaît, qui est inscrit dans les contrats, il doit être honoré et il le sera et la SNCF sera accompagnée avec, en plus, un cadre d'entreprise aujourd'hui clarifié qui permet une bonne utilisation des investissements ». Trois heures et 17 minutes, c'est une demi-heure de moins que les 3 heures 45 actuelles mentionnées dans la réponse à la question n° 03443 et c'est encore un quart d'heure de plus que l'objectif des trois heures affiché, voici plus de 20 ans, lors du Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire du 18 décembre 2003.
Aussi, il lui demande de lui préciser les travaux programmés et le calendrier envisagé pour respecter l'engagement du Président de la République en matière de desserte ferroviaire du Finistère. Un aménagement équilibré du territoire national passe, aussi, par l'attractivité économique, touristique et culturelle de ses parties les plus excentrées, dont la pointe de la Bretagne, et impose donc de remédier aux déficits et inégalités d'accessibilité constatés.
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Réponse du Ministère auprès du ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé des transports publiée le 31/07/2025
La mise en service en 2017 de la LGV Bretagne Pays-de-la-Loire (BPL) a rendu possible une amélioration importante de la desserte de la pointe bretonne, en reliant Rennes à Paris en 1h30. La liaison vers Brest en bénéficie également, avec des temps de parcours de moins de 3h30. Le grand projet ferroviaire des liaisons nouvelles Ouest Bretagne Pays de la Loire (LNOBPL) vise précisément à améliorer les performances de l'axe Rennes - Nantes d'une part, et l'accessibilité de la pointe bretonne, en approchant Brest et Quimper des 3 heures de Paris, d'autre part. Il s'inscrit ainsi pleinement dans un objectif d'aménagement équilibré du territoire. En cohérence avec les engagements du pacte d'accessibilité et de mobilités pour la Bretagne signé le 8 février 2019, ainsi que l'engagement du contrat d'avenir pour les Pays de la Loire signé à la même date, avec l'objectif d'une liaison performante proche d'une heure entre les deux métropoles régionales, le comité de pilotage du 10 janvier 2023 a validé un principe de déploiement progressif des opérations d'aménagements, précisé par le comité de pilotage du 7 juillet 2023, selon l'ordre suivant : en premier lieu, le traitement des noeuds ferroviaires pour augmenter la capacité sur l'ensemble du réseau au profit de tous les types de circulation et permettre la mise en place, si les collectivités le souhaitent, de services express régionaux métropolitains en Bretagne et à Nantes ; ces opérations nécessaires à la mise en oeuvre des services express régionaux métropolitains ne font pas partie de LNOBPL ; à moyen terme, la modernisation du réseau existant y compris le déploiement de l'ERTMS, afin notamment, d'augmenter la capacité et la performance de ces lignes ; l'objectif à long terme de la réalisation de sections de voie nouvelle à la suite des études de faisabilité, afin de permettre des gains de capacités supplémentaires et des gains de temps de parcours. Enfin, la décision ministérielle du 4 décembre 2024 a permis de confirmer les orientations validées lors du comité de pilotage de juillet 2023 et inscrites dans les contrats de plan Etat-Région. Elle a également acté l'évolution de la gouvernance et notamment la présidence du comité technique par l'inspection générale de l'environnement et du développement durable (IGEDD). Cette décision s'est accompagnée de la signature fin 2024 de quatre conventions de financement relatives aux études préliminaires des sections de voie nouvelle et des opérations de modernisation du réseau existant prévues dans le projet LNOBPL pour un montant de 37,85 Meuros dont 16,8 Meuros de part Etat. Il s'agit d'une étape majeure, pendant laquelle une attention particulière sera portée aux enjeux techniques, environnementaux et à la concertation avec les territoires.
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