Question de Mme DARCOS Laure (Essonne - Les Indépendants) publiée le 08/05/2025

Mme Laure Darcos appelle l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur la situation très difficile de la gynécologie médicale. Le nombre d'étudiants admis à suivre l'internat a fortement diminué, passant de 91 postes pour l'année 2023-2024 à 74 pour l'année 2024-2025. Alors que la formation avait été rétablie en 2003 avec le diplôme d'études spécialisées de gynécologie médicale, après dix-sept ans d'interruption, cette diminution est très préoccupante compte tenu des difficultés actuelles d'accès des femmes à une prise en charge personnalisée et suivie. Onze départements ne disposent en effet d'aucun gynécologue médical. Les conséquences de ces difficultés d'accès aux soins sont potentiellement graves. Or, les femmes ont besoin de ces médecins spécialistes pour assurer une prévention à même de faire reculer le cancer du sein et les autres cancers féminins, la prévention et le traitement des infections sexuellement transmissibles, le diagnostic et le traitement de l'endométriose, l'accompagnement de la ménopause ou la prise en charge de la contraception et de l'interruption volontaire de grossesse. Aussi, elle lui demande quelles mesures il compte prendre afin d'augmenter fortement le nombre de gynécologues médicaux en formation et permettre ainsi la prise en charge des problèmes gynécologiques de la femme dès le plus jeune âge et tout au long de sa vie.

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Réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins publiée le 24/07/2025

L'accès aux soins gynécologiques est une priorité du ministère chargé de la santé. Les postes d'internes en gynécologie médicale ouverts à l'issue des épreuves classantes nationales ont quasiment triplé depuis 2012 alors que cette évolution est de 19 % en moyenne pour toutes les spécialités médicales. Ce volume de postes a été déterminé en lien avec l'observatoire national de la démographie des professions de santé. Celui-ci a émis ses propositions relatives au nombre d'internes à former, sur la base de concertations locales menées par ses comités régionaux, afin de prendre en compte les besoins de santé des territoires et les capacités de formation disponibles. Diverses mesures favorisent également l'accès des femmes aux soins gynécologiques. De nombreux médecins généralistes sont formés à l'exercice du frottis et à l'examen gynécologique médical. Les sages-femmes sont habilitées à suivre les femmes, enceintes ou non, notamment dans le cadre d'un suivi régulier de la santé de la femme, par exemple en matière de contraception. Par ailleurs, le Gouvernement oeuvre, par la création de divers outils, à améliorer l'accessibilité aux soins et l'installation des professionnels dans les zones rurales ou en sous-densité médicale, à travers notamment du dispositif du contrat d'engagement de service public, allocation versée aux étudiants en santé en contrepartie d'une installation dans un territoire manquant de professionnels. Ce dispositif bénéficie notamment aux étudiants et internes en médecine souhaitant s'orienter vers l'exercice de la gynécologie médicale.

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