Question de M. FICHET Jean-Luc (Finistère - SER) publiée le 15/05/2025
M. Jean-Luc Fichet attire l'attention de Mme la ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles sur l'intégration de campagnes nationales de sensibilisation au cancer de la prostate. Si la France a fait de remarquables progrès en matière de sensibilisation au cancer du sein, notamment grâce à des campagnes nationales telles qu'« Octobre Rose », il semble que le cancer de la prostate, bien que tout aussi préoccupant notamment en Bretagne, ne bénéficie pas de la même visibilité. Le cancer de la prostate est le 1er cancer chez l'homme, loin devant le cancer du poumon et le cancer colorectal. Cela représente 60 000 nouveaux cas par an, soit 160 nouveaux malades par jour. Il est le 3ème cancer le plus meurtrier et représente 11 800 décès par an soit plus de 3 fois le nombre de morts sur les routes françaises. Au-delà de l'argument évident de l'humain reste l'argument économique. En effet, en 2022, le cancer de la prostate a coûté 2,4 milliards d'euros à l'État. Pourtant, la sensibilisation, l'information et l'incitation au dépistage restent encore trop discrètes. Beaucoup d'hommes ignorent les risques, les symptômes ou encore les moyens de détection précoce pouvant gravement compromettre leurs chances de guérison. Ils se voient souvent contraints à suivre des traitements lourds, invasifs et souvent combinés. Trois associations nationales se sont engagées sur le sujet : l'association des patients porteurs d'un cancer localisé de la prostate (APCLP), l'association nationale des malades du cancer de la prostate (ANAMACAP) et CERHOM et plaident pour une meilleure communication sur le sujet. L'égalité en santé passe aussi par une visibilité équitable des enjeux de santé masculine et féminine. Une telle initiative renforcerait les politiques de prévention et témoignerait de l'engagement du Gouvernement envers tous les citoyens. C'est pourquoi, il demande si le Gouvernement compte engager la mise en place d'une campagne nationale annuelle dédiée au cancer de la prostate, à l'image de ce qui se fait pour le cancer du sein. Cette démarche permettrait de briser les tabous, d'encourager le dépistage précoce et de sauver de nombreuses vies.
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Transmise au Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins
En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .
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