Question de Mme MARGATÉ Marianne (Seine-et-Marne - CRCE-K) publiée le 15/05/2025
Mme Marianne Margaté attire l'attention de Mme la ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles sur le manque de gynécologues médicaux en France.
Spécialité médicale à part entière, distincte de la gynécologie-obstétrique, spécialité chirurgicale, elle assure, dès le plus jeune âge, la prise en charge personnalisée et suivie de tous les problèmes gynécologiques de la femme dans sa globalité.
La pénurie de ces spécialistes, qui peut aller jusqu'à leur absence dans 10 départements, a des conséquences graves dont les retards de diagnostics des cancers et la multiplication des infections sexuellement transmissibles. En Seine-et-Marne, on compte 17 gynécologues médicaux en exercice seulement pour près de 600 000 femmes en âge de consulter. La densité a baissé de 45 % entre 2010 et 2025. Les gynécologues médicaux ont aussi un rôle important à jouer dans la contraception et le droit à l'interruption volontaire de grossesse (ou IVG). Ce droit désormais inscrit dans la Constitution demeure difficile à mettre en oeuvre en raison du nombre de centres d'IVG.
Depuis des décennies le comité de défense de la gynécologie médicale (CDGM), appuyée par des millions de femmes, dénonce cette situation. Parmi les problèmes rencontrés cette année il y a la diminution de 12 du nombre d'étudiants admis à suivre l'internat pour devenir gynécologue médical alors que jusqu'ici cette spécialité était considérée comme « sanctuarisée » au vu de l'important manque de ces professionnels dû à la suppression de la spécialité pendant 17 années. Il est à noter également que cette diminution intervient alors que le ministre chargé de la santé et de l'accès aux soins admettait le 24 mars 2025 l'important retard pris dans la formation des médecins.
Pour toutes ces raisons le CDGM demande une rencontre au ministère de la santé. Elle souhaite savoir si elle compte donner suite à cette demande et elle lui demande de prendre les mesures nécessaires pour que soient formés en nombre suffisant de nouveaux gynécologues médicaux dès la rentrée 2025/2026.
- page 2377
Transmise au Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins
En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .
Page mise à jour le