Question de M. DEMILLY Stéphane (Somme - UC) publiée le 22/05/2025
M. Stéphane Demilly attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur sur l'encadrement des rave-parties illégales en France.
Du jeudi 8 mai au dimanche 11 mai 2025, une rave-party illégale a rassemblé près de 10 000 personnes dans le département du Lot.
Cette manifestation s'est déroulée en dehors de tout cadre légal.
La préfecture a dû réquisitionner et mobiliser de toute urgence une trentaine de secouristes, une trentaine de sapeurs-pompiers, et prévenir les centres hospitaliers aux alentours.
En quatre jours, plus de 90 personnes ont été prises en charge par les secours, principalement pour des symptômes liés à la prise de stupéfiants.
Cela fait plus de trente ans que la France est le théâtre régulier de rave parties organisées en toute illégalité, sur des terrains occupés sans autorisation, au mépris des règles élémentaires de sécurité et de respect de l'environnement.
Ces rassemblements sauvages ne sont pas de simples fêtes improvisées. Ils sont le symbole préoccupant d'un contournement délibéré de l'autorité républicaine.
Aucune déclaration préalable, aucun encadrement, aucune coordination avec les services de l'État. Et ce sont parfois plusieurs milliers de participants qui affluent, souvent sous l'effet de drogues, dans des zones isolées. Les conséquences sont graves sur le plan sécuritaire, pour les forces de l'ordre mobilisées en urgence, pour les riverains, et pour les participants eux-mêmes ; sur le plan sanitaire ; et enfin sur le plan environnemental, avec des sites naturels souillés et des déchets abandonnés.
Mais le plus inquiétant reste sans doute le sentiment d'impunité. L'autorité de l'État est bafouée, les règles collectives ignorées.
Il est urgent que l'État renforce ses capacités de dissuasion et de sanction face à ces événements. Les organisateurs de ces fêtes clandestines, souvent identifiables, doivent être enfin tenus pour responsables des dommages qu'ils causent.
Face à la multiplication de ces événements, les maires de nos communes sont à bout.
Il l'interroge ainsi pour savoir si les sanctions existantes sont suffisantes, ou même dissuasives, pour les organisateurs de ces rassemblements.
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En attente de réponse du Ministère de l'intérieur.
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