Question de M. DUFFOURG Alain (Gers - UC) publiée le 22/05/2025
M. Alain Duffourg attire l'attention de Mme la ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la situation spécifique des races bovines traditionnelles à petits effectifs présentes dans les territoires ruraux, que la ratification de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur pourrait mettre en danger.
Ces races dites « locales » ou « patrimoniales » participent activement à la diversité génétique de l'élevage national, à la préservation des paysages agricoles traditionnels, ainsi qu'à l'ancrage culturel et identitaire des territoires. Leur maintien représente un enjeu agricole et un enjeu de promotion du patrimoine rural vivant. À titre d'exemple, la race bovine Mirandaise, typique du Gers et présente uniquement dans un nombre limité d'élevages, témoigne à la fois de l'identité rurale gasconne et d'une biodiversité domestique précieuse.
Dans le cadre d'une ouverture accrue des marchés agricoles, la mise en concurrence avec des productions issues du Mercosur, aux coûts moindres et aux normes différenciées, risque d'affaiblir durablement les filières d'élevage les plus fragiles.
Dans cette perspective, il lui demande si le Gouvernement envisage de mettre en oeuvre un dispositif de soutien renforcé et ciblé à destination de ces races bovines locales menacées, incluant des aides à l'élevage de conservation, des actions de valorisation patrimoniale, ainsi qu'une reconnaissance accrue de leur contribution à la biodiversité agricole et à la vie des territoires.
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En attente de réponse du Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire.
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