Question de Mme SCHALCK Elsa (Bas-Rhin - Les Républicains) publiée le 22/05/2025

Mme Elsa Schalck appelle l'attention de Mme la ministre d'État, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les annonces de fermetures de classes en milieu rural.
Dans le Bas-Rhin, à l'heure de l'établissement des cartes scolaires, la fermeture de classes ou la réduction des effectifs d'enseignants alloués aux écoles rurales suscitent l'opposition et l'incompréhension légitimes des élus locaux.
L'éducation est un pilier fondamental du développement et de l'attractivité de nos communes. Une fermeture de classe peut avoir des répercussions en matière démographique et économique. Elle peut conduire des parents à déménager, des commerces de proximité à fermer, alors que dans le même temps sont déployés des dispositifs pour favoriser ces installations. Cela peut aussi réduire le tissu associatif souvent riche en milieu rural. Ces décisions sont de nature à accélérer la désertification de nos villages et à les fragiliser encore davantage.
Par ailleurs, la proximité et l'accessibilité des écoles sont essentielles pour garantir de bonnes conditions d'apprentissage, adaptées aux besoins de chaque élève. La diversité des niveaux dans une même classe et la difficulté à recruter des enseignants devraient être des paramètres prioritaires.
Elle tient à rappeler les efforts déployés par ces communes pour préserver le dynamisme territorial, par la construction de logements, d'accueils scolaires et périscolaires, et favoriser ainsi l'installation de familles. Autant d'éléments qui devraient permettre une pérennité du nombre de classes, dans l'intérêt des enfants, des parents, de la communauté éducative et des collectivités. Elle insiste par ailleurs sur la nécessité pour les élus locaux d'être concertés en amont de telles décisions et qu'un réel travail d'anticipation soit mené.
Alors que le renoncement à la suppression de près de 4 000 postes d'enseignants pouvait laisser espérer des conditions plus propices pour la rentrée prochaine, elle souhaiterait savoir comment le Gouvernement entend préserver les conditions d'apprentissage des élèves en ruralité.

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En attente de réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.

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