Question de M. KHALIFÉ Khalifé (Moselle - Les Républicains-A) publiée le 22/05/2025

M. Khalifé Khalifé attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur la diminution du nombre de postes ouverts à l'internat en gynécologie médicale pour l'année universitaire 2024-2025.

Alors que cette spécialité avait été supprimée pendant près de deux décennies avant d'être rétablie en 2003, grâce à une mobilisation parlementaire et associative, la décision de ramener le nombre de postes de 91 en 2023 à 79 en 2024 suscite une vive inquiétude.

La gynécologie médicale constitue une spécialité à part entière, distincte de la gynécologie-obstétrique, qui assure une prise en charge spécifique et personnalisée des femmes tout au long de leur vie. Elle joue un rôle crucial en matière de prévention, de dépistage des cancers, de traitement de l'endométriose, d'accompagnement de la ménopause, de contraception et d'interruption volontaire de grossesse, notamment dans un contexte où l'accès aux centres d'interruption volontaire de grossesse (IVG) se réduit.

Cette baisse du nombre de postes intervient dans un contexte de pénurie généralisée de médecins sur le territoire, et plus spécifiquement de gynécologues médicaux, avec pour conséquences l'allongement des délais de rendez-vous, le renoncement aux soins, et des ruptures de parcours préoccupantes pour les patientes, en particulier les plus jeunes.

Ainsi, il l' interroge sur les raisons ayant conduit à cette diminution, sur les critères retenus pour fixer le nombre de postes ouverts dans cette spécialité, et sur les mesures que le Gouvernement entend prendre pour garantir, dès la rentrée 2025, une augmentation significative et durable du nombre de postes d'internes en gynécologie médicale.

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Réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins publiée le 04/09/2025

L'accès aux soins gynécologiques est une priorité du ministère chargé de la santé. Les postes d'internes en gynécologie médicale ouverts à l'issue des épreuves classantes nationales ont quasiment triplé depuis 2012 alors que cette évolution est de 19 % en moyenne pour toutes les spécialités médicales. Ce volume de postes a été déterminé en lien avec l'observatoire national de la démographie des professions de santé. Celui-ci a émis ses propositions relatives au nombre d'internes à former, sur la base de concertations locales menées par ses comités régionaux, afin de prendre en compte les besoins de santé des territoires et les capacités de formation disponibles. Diverses mesures favorisent également l'accès des femmes aux soins gynécologiques. De nombreux médecins généralistes sont formés à l'exercice du frottis et à l'examen gynécologique médical. Les sages-femmes sont habilitées à suivre les femmes, enceintes ou non, notamment dans le cadre d'un suivi régulier de la santé de la femme, par exemple en matière de contraception. Par ailleurs, le Gouvernement oeuvre, par la création de divers outils, à améliorer l'accessibilité aux soins et l'installation des professionnels dans les zones rurales ou en sous-densité médicale, à travers notamment du dispositif du contrat d'engagement de service public, allocation versée aux étudiants en santé en contrepartie d'une installation dans un territoire manquant de professionnels. Ce dispositif bénéficie notamment aux étudiants et internes en médecine souhaitant s'orienter vers l'exercice de la gynécologie médicale.

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