Question de M. ROJOUAN Bruno (Allier - Les Républicains-R) publiée le 22/05/2025

M. Bruno Rojouan attire l'attention de Mme la ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative sur la nécessité d'établir un cadre stable et clair pour le développement du sport électronique en France, à la fois pour soutenir l'essor de cette filière et pour protéger les jeunes pratiquants.
Depuis plusieurs années, le e-sport connaît un essor sans précédent. Il s'agit aujourd'hui d'un secteur dynamique, créateur d'emplois, facteur de rayonnement culturel et levier d'influence à l'échelle internationale. Selon le rapport de l'Observatoire économique de l'e-sport, en 2024, le chiffre d'affaires du secteur s'élevait à 1,3 milliard d'euros, avec près de 3 milliards de joueurs dans le monde.
Les compétitions de e-sport s'organisent de manière comparable à celle des sports classiques, et bénéficient de la reconnaissance croissante de comités olympiques ou de fédérations internationales. D'ici quelques années, il pourrait même devenir plus lucratif que certains sports traditionnels.
Cependant, en France, l'industrie du jeu vidéo souffre encore d'un manque de considération et de structuration de la part des acteurs publics. Ce manque de cadre clair et incitatif pénalise les acteurs français face à une concurrence étrangère mieux organisée, comme la Corée du Sud, les États-Unis ou certains pays européens. Pourtant, la France, leader incontesté dans l'industrie du jeu vidéo, dispose de nombreux atouts pour devenir un acteur de référence dans ce domaine.
Par ailleurs, si la pratique du jeu vidéo n'est pas nocive en soi, son intensité et son excès peuvent provoquer des effets pervers, notamment chez les plus jeunes : risque de sédentarité, désocialisation, fatigue oculaire ou encore recours au dopage. À l'image de toutes les autres disciplines sportives, un encadrement rigoureux est nécessaire pour garantir une pratique responsable et durable.
Ainsi, il souhaite savoir si le Gouvernement envisage des actions, afin de mieux structurer la filière, de protéger ces jeunes pratiquants et de faire de la France un leader européen du sport électronique.

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En attente de réponse du Ministère des sports, de la jeunesse et de la vie associative.

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